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Rencontre d’étude à la Chambre des Représentants sur le rapport du Royaume du Maroc pour la 65ème session de la Commission de la condition de la femme de l’ONU

La Chambre des Représentants a organisé mercredi 10 Mars 2021 au siège de la Chambre, une réunion d'étude pour présenter le rapport du Royaume du Maroc pour la 65ème session de la Commission de la condition de la femme, en partenariat avec le ministère de la Solidarité, du Développement social, de l'Égalité et de la Famille, avec la participation de Mme Saïda Aït Bouali, présidente de la commission des secteurs sociaux à la Chambre des Représentants, Mme Fatima Zahra Nazih, présidente du groupe de travail thématique sur la parité et l'égalité à la Chambre des Représentants, en plus de Mme Jamila El Moussali, ministre de la Solidarité, du Développement social, de l'Égalité et de la Famille, et de M. Abdelali Hamieddine, président de la commission de l’enseignement, des affaires sociales et culturelles à la Chambre des Conseillers, outre un certain nombre de parlementaires.

Dans une allocution à cette occasion, Mme Jamila El Moussali, ministre de la Solidarité, du Développement social, de l'Égalité et de la Famille, a déclaré que cette rencontre s’inscrit dans le a cadre des préparatifs de la participation du Royaume du Maroc aux travaux de la 65ème session de la Commission de la condition de la femme aux Nations Unies, et la présentation du projet de rapport national élaboré par le ministère, dans une approche participative avec la contribution de tous les départements gouvernementaux, des institutions nationales concernées, des organisations de la société civile et du Parlement.

Et d’ajouter que cette réunion est également une étape essentielle dans la série de consultations menées par le Ministère dans le cadre de l'approche participative avec tous les acteurs concernés pour discuter et améliorer les composantes et les données du projet de rapport national pour la Commission de la condition de la femme, qui exprime les acquis et les réalisations du Royaume du Maroc et passe en revue l'effort national cumulé dans le domaine de l'autonomisation et de la promotion des droits des femmes dans tous les domaines.

La Ministre a souligné que la participation de l'institution parlementaire aux consultations concernant un rapport important qui représente le Royaume du Maroc à la 65ème session de la Commission de la condition de la femme, s’impose par le rôle central de cette institution dans la promotion des droits de l'homme en général, et des droits des femmes en particulier, à travers la production législative, le contrôle parlementaire ou le rôle diplomatique important, ou les activités rayonnantes et formatives, relevant que l'institution parlementaire est au cœur de la dynamique qui cherche à renforcer l'autonomisation des femmes à tous les niveaux : économique, social, politique, culturel et environnemental.

Cette occasion constitue également l'occasion de s’arrêter sur ce qui a été réalisé dans le domaine de la participation des femmes à tous les niveaux, en particulier dans le domaine de la participation des femmes dans la prise de décision et de la lutte contre de toutes les formes de discrimination et de violence à l'égard des femmes. La Ministre a expliqué que, sous les Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Royaume du Maroc tient à institutionnaliser une culture d'égalité et de parité, et à améliorer les cadres juridiques qui interdisent la discrimination, se félicitant de la contribution de l'institution législative dans leur mise en place, et le rôle des départements gouvernementaux et de nombreuses institutions dans le renforcement des capacités, l'accompagnement et le financement de projets. La ministre a noté qu'en se référant au texte de la Constitution, de nombreuses dispositions édictent la non-discrimination entre les sexes, l'égalité des droits entre les femmes et les hommes dans tous les domaines, et confèrent un caractère constitutionnel à la parité, qui a été renforcée par un ensemble de lois, à l’instar des lois organiques de l'institution parlementaire avec ses deux Chambres,  les collectivités territoriales, les partis politiques, le Code du travail, ainsi que la création de l’Autorité pour la parité et la lutte contre toutes formes de discrimination.

Pour sa part, Mme Saïda Aït Bouali, présidente de la commission des secteurs sociaux à la Chambre des Représentants, a mis en avant l’importance accordée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, à la question de l'autonomisation des femmes et de leur jouissance de leurs pleins droits non amoindris. Le Souverain a fait de la question des femmes une question fondamentale sur la voie de l'établissement de la société démocratique moderniste souhaitée.

Mme Aït Bouali a rappelé que la place qu'occupent les femmes dans le Royaume de nos jours, est le résultat d'accumulations, de conditions historiques et de volonté politique ayant contribué à faire progresser leur statut, notamment à travers l'augmentation de leur représentativité au sein des instances élues, le renforcement de la parité, et la reconnaissance, entre autres, de leurs droits économiques. D'autre part, il est nécessaire de redoubler d'efforts pour améliorer les conditions économiques des femmes et renforcer leur présence dans la prise de décision de toutes sortes, conformément aux objectifs tracés dans plusieurs programmes politiques et plans nationaux dans ce sens.

De son coté, Mme Fatima Zahra Nazih, présidente du groupe de travail thématique sur la parité et l'égalité à la Chambre des Représentants, a considéré que ce rapport qui sera présenté à la 65ème session de la Commission de la condition de la femme, constitue une occasion appropriée pour évaluer la situation de la femme marocaine à l’aune des efforts déployés à plus d'une échelle. Elle a noté que la femme au Maroc a pu réaliser un saut qualitatif à tous les niveaux, et des acquis significatifs dans les domaines politiques, économiques et juridiques, s'arrêtant sur l'interdépendance existante entre la question des femmes et le processus de transition démocratique dans lequel le Maroc s'est engagé. « La promotion de la condition de la femme est l'un des piliers du renforcement de cette transition et de l’édification d'un État moderne, outre la diffusion de la culture et des valeurs d'égalité et de parité au sein de la société ».

Les membres des deux Chambres du Parlement ont suivi, lors de cette rencontre d’étude, un exposé sur le projet de rapport du Royaume adressé à la 65ème session de la Commission de la condition de la femme, qui se focalisera sur les questions de « participation de la femme dans la vie publique, la participation égale à la prise de décision, la réalisation de l'égalité des sexes et l’élimination de la violence ».

Le projet de rapport du Royaume comprend une définition du cadre institutionnel national pour la promotion de la condition de la femme dans ses diverses dimensions, plans, programmes, politiques et législations importantes en la matière, en plus des engagements internationaux du Royaume dans le domaine de la promotion des droits de la femme et les projets achevés ou en cours d’élaboration.

Le rapport fournira également des chiffres, des indicateurs et des données sur la participation de la femme marocaine à la vie publique, à la prise de décision, aux mesures et aux législations adoptées pour la lutte contre toutes les formes de discrimination à son égard, éliminer la violence et renforcer l'autonomisation économique des femmes, et de manière globale, les acquis et les réalisations les plus importants au profit des femmes au Royaume.

Dans le cadre du débat ouvert avec l’audience, les députées ont abordé certains points relatifs au rapport, en particulier ceux ayant trait à l'investissement humain féminin par l’enseignement et la sensibilisation, le renforcement du rôle pédagogique des médias pour assumer ses prérogatives dans la diffusion de la culture de l'égalité et l’institutionnalisation des instances constitutionnelles garantissant la jouissance des femmes de leurs droits économiques, sociaux, politiques, culturels et environnementaux.