La commission des affaires étrangères, de la défense nationale, des affaires islamiques et des Marocains Résidant à l’Etranger au sein de la Chambre des Représentants a tenu jeudi 28 Mai 2020 une réunion sous la présidence de M. Youssef Gharbi, président de la commission, et en présence de M. Ahmed Taoufik, ministre des Habous et des affaires islamiques, et ce, pour discuter des mesures prises par le ministère pour immuniser les différentes activités auxquelles il veille, en particulier, ce qui a trait à l’appui et au renforcement de l’encadrement religieux des citoyens à l’aune de cette pandémie.
M. Ahmed Taoufik, ministère des Habous et des affaires islamiques a souligné lors d’un exposé introductif, que « l’ouverture des mosquées aux fidèles aura lieu après la décision des autorités compétentes de retour de l’état de santé à sa situation normale ».
M. Taoufiq a mis en exergue que « le ministère des Habous et des affaires islamiques s’est tôt impliqué via des comités de suivi, et a adopté des mesures sanitaires pour faire face à la pandémie par le nettoyage et la désinfection des mosquées et leur fermeture ».
Dans le cadre des mesures prises par le ministère pour faire face à la pandémie du Covid-19, il a été procédé à la fermeture de 52000 mosquées, près de 1500 zaouïas, plus de 5000 mausolées, 300 établissements d’enseignement traditionnel, 14000 écoles coraniques, ainsi que l’interdiction des rassemblements pour les cours d’alphabétisation dans 7.077 mosquées et les instituts relevant de l’Université Al Quaraouyine, et la suspension des activités de la Fondation Mohammed VI des oulémas africains et de la Fondation Mohammed VI pour la promotion des œuvres sociales des préposés religieux.
Ont également été annulés tous les moussems religieux en raison de la contamination par rapprochement, tandis que la fermeture des mosquées a eu lieu conformément à la fatwa demandée par SM le Roi, Amir Al Mouminine, qu’il a adressée au Conseil supérieur des oulémas. Ainsi ont été rassuré les citoyens que cette fermeture n’est pas permanente, et que les prières seront faites de nouveau dans les mosquées une fois les autorités compétentes décideront du rétablissement de la situation sanitaire à sa situation normale.
Pour ce qui est des autres mesures entreprises, M. Ahmed Taoufik a exprimé que « le ministère a décidé d’appuyer les techniques d’enseignement à distance au profit des établissements d’enseignement traditionnel, et l’implication dans la mobilisation nationale par la contribution des fonctionnaires du ministère au fonds de gestion du Coronavirus, en plus de la décision de Sa Majesté le Roi d'exonérer des droits de bail les locataires des locaux des Habous.
Pour ce qui concerne les marocains du monde, la Chaine Mohammed VI du Saint Coran a consacré une partie de sa grille pour diffuser des programmes intéressant cette catégorie de citoyens, notamment devant l'impossibilité des imams et des préposés religieux de se rendre à l’étranger en raison de l'épidémie du Coronavirus.
Les membres de la commission représentant(e)s de la nation ont profité de cette réunion pour se féliciter de l’effort national en tant que modèle à suivre pour faire face à la propagation du Coronavirus. Les député(e)s ont exprimé leur fierté de la vision proactive de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et des décisions à caractère humain telle l’exonération des droits de bail au profit des locataires des locaux Habous.
Les député(e)s ont considéré que cette réunion constitue une occasion pour l’échange d’idées et de propositions pour la réhabilitation du champ religieux, l’encadrement des mosquées, et l’amélioration de la formation et de la communication institutionnelle numérique du ministère.
Dans le domaine de la sécurité spirituelle des marocains, les membres de la commission ont souligné la nécessité de recours aux fatwas et avis émis par les instances officielles, mettant en avant l’importance de la sensibilisation des citoyens marocains aux rôles joués par ces institutions dans le champ religieux.
Et dans le cadre de débat avec le ministre M. Ahmed Taoufik, l’audience a abordé certains chantiers relevant de la compétence du ministère, dont la question de pèlerinage au titre de cette année, et la question de la fête du sacrifice et l’organisation de la Zakat.
S’agissant du pèlerinage, le ministre a souligné que l’on ne dispose pas de signal ou de communiqué officiel du ministère de pèlerinage saoudien concernant ce qui se passera les prochains jours. Nous ne disposons que depuis le mois de Mars d’un courrier du ministre saoudien de pèlerinage appelant à patienter dans la signature des contrats », soulignant que jusqu’à maintenant la non signature des contrats relatifs au logement, à la subsistance, et au transport interne », ajoutant que « le pèlerinage est organisé par un grand nombre de procédures nécessitant du temps, et la question dépend de la décision des autorités saoudiennes ».
Pour la fête de l’Aïd Al Adha, le ministre a souligné qu’il est encore tôt de parler de cette fête, « car personne ne sait ce qui va se passer ».
Concernant la question de la Zakat, et après avoir évoqué la solidarité dont les Marocains ont fait preuve dans cette crise, le ministre a affirmé que « la question de la Zakat, comme la prière, est un acte accompli par le fidèle, et dont il est investi au titre de la Chariâ, mais son organisation reste une question qui revient à la décision du Commandeur des croyants, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, au moment et à la manière que Sa Majesté entend ».
« Il y a quelque temps, le Commandeur des Croyants Sa Majesté le Roi Mohammed VI nous a chargé de préparer tous les documents et perceptions relatifs à la Zakat et un guide à son sujet, qui sont des documents existants », soulignant que Sa Majesté « décidera de l'organiser de la manière qu'il juge appropriée à la Chariâ et à l’Ijtihad » a-t-il ajouté.