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La commission de l’enseignement, de la culture et de la communication au sein de la Chambre des Représentants discute la situation de l’éducation et de l’enseignement en présence de M. Amzazi

La Commission de l’enseignement, de la culture et de la communication au sein de la Chambre des Représentants a tenu mardi 30 juin 2020, sous la présidence de M. Mohammed Mellal, président de la commission, et en présence de M. Said Amzazi, ministre de l’éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique porte-parole du Gouvernement, une réunion consacrée à la discussion de huit thèmes relatifs au secteur de l’enseignement dans notre pays.

Les représentant(e)s des groupes et du groupement parlementaires ont commencé la réunion en soulevant un ensemble de questions et de points à discuter avec le ministre. Ainsi, les participant(e)s ont été unanimes à se féliciter des efforts du département de l’éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique pour fournir les moyens pédagogiques, humains et logistiques pour faire réussir l’opération d’enseignement à distance, et pour poursuivre l’année scolaire malgré les défis posés par la pandémie du Coronavirus.

Les député(e)s ont souligné « l’importance de fournir tous les moyens pour parvenir au principe d’égalité des chances des candidats aux examens, avec la mobilisation des moyens pour la prise de toutes les mesures assurant les plus hauts niveaux de sécurité sanitaire pour rassurer les candidats afin de passer les examens dans des conditions appropriées.

Concernant l’opération d’enseignement, les député(e)s se sont attardés sur la question d’accès des élèves et étudiants à l’information, en particulier, à la lumière du pari sur la technologie de l'enseignement à distance par Internet, et les chaines télévisées nationales, en plus des cahiers de soutien scolaire destinés au monde rural en particulier. Certaines catégories, selon les député(e)s, souffrent d'un ensemble de difficultés ayant trait à l’acquisition et à l’apprentissage. A cet égard les participant(e)s ont appelé à adopter une approche mettant le milieu rural dans l’équation de justice territoriale, fournissant les moyens aux scolarisés d’accéder aux plateformes d’enseignement à distance, à l’image des autres établissements d’enseignement dans le reste des régions.

Les membres de la commission ont soulevé la question du paiement par les parents d’élèves des frais de scolarité aux établissements d'enseignement privé, appelant le ministère à «œuvrer pour parvenir à un compromis entre toutes les parties, étant donné que de nombreuses familles marocaines éprouvent certaines difficultés financières, et à mettre en application les dispositions de la loi cadre N°51.17 relative au système d'éducation, de formation et de recherche scientifique, soulignant la nécessité pour ces établissements privés de faire montre de solidarité et de patriotisme, du fait qu’elles sont considérées une locomotive et un partenaire dans l’opération éducative ».

Pour ce qui est de l’enseignement supérieur et des concours d’accès aux écoles à accès limité, les membres de la commission de l’enseignement, de la culture et de la communication se sont félicités de la décision d’adopter la sélection via la plateforme numérique « Tawjih », au lieu de la présélection et du concours écrit qui étaient en vigueur, appelant à mettre en place toutes les garanties pour que le passage des concours d’accès des filières de la médecine, de la médecine dentaire et de la pharmacie ait lieu dans des conditions idéales, outre la question sur la gestion de l’étape des examens concernant l’enseignement supérieur et la formation professionnelle.

En réponse aux interventions des membres de la commission, le ministre a fait savoir que « toutes les conditions ont été mises en place au niveau national, afin que les élèves passent les examens dans des conditions sanitaires sûres », relevant que « malgré les circonstances exceptionnelles que vit notre pays à l’aune de la pandémie, le Royaume a décidé de maintenir l’année scolaire », passant en revue, à cette occasion, certaines données relatives à cet examen, précisant qu'il existe 441.238 candidat(e)s aux examens du baccalauréat, dont 64% issus de l'enseignement public et 8% de l'enseignement privé, dont 72% des candidats sont scolarisés, contre 28% des candidats libres (122.000 candidats), alors que les filles représentent 49%.

Le ministre a également relevé que « cette année a connu une légère évolution d'environ 0,4% par rapport au nombre de l'année précédente », faisant remarquer que « cette évolution se traduit par une augmentation de 12,5% pour les candidats libres et de 7% pour l'enseignement privé, contre une baisse de 5% pour l'enseignement public ».

M. Amzazi a fait savoir que « les établissements d’enseignement privé doivent tenir compte de la situation des familles », soulignant que « la position du Ministère est qu’il y ait une communication entre les établissements privés et les familles afin de parvenir à un compromis », et que « plusieurs établissements ont réagi soit en reportant le paiement des frais, ou en les réduisant, ou pour certains, en les supprimant ».
Le ministre a également informé les membres de la commission qu’il existe « 5825 établissements au niveau national avec plus d'un million 46 000 élèves », mettant en avant que « l’enseignement privé fournit un service public, et partant, constitue une extension de l'enseignement public », et que « 80% sont des petites et très petites et moyennes entreprises, qui sont menacées par la faillite parce qu'elles subsistent, pour leur majorité, des frais versés par les familles ».

Sur un autre volet, en réponse aux interventions des membres de la commission, M. Amzazi a fait savoir que « pour cette année, un concours unifié sera organisé pour les filières de la médecine, la médecine dentaire et la pharmacie », et que « les étudiants titulaires d'un baccalauréat vont passer le concours dans le lieu de leur domicile », ajoutant que « 45 centres d'examens ont été mis en place pour le concours de la médecine, la pharmacie et la médecine dentaire, et qu'ils seront ensuite distribués de manière régionale comme précédemment ».