Dans le cadre de leur visite à notre pays, une délégation de l'Assemblée Nationale de la République démocratique du Congo a tenu, mardi 8 mars 2022, au siège de la Chambre, une série de réunions avec plusieurs membres des commissions permanentes de la Chambre. Les réunions ont porté sur l’expérience du Royaume du Maroc en matière de représentation des femmes au sein des instances élues et sur les finances publiques.
Lors de la première réunion, les membres de la délégation parlementaire congolaise se sont réunis avec la vice-présidente de la Commission de justice, de législation et des droits de l’homme, Mme. Loubna Sghiri, qui a mis en avant les grandes réformes constitutionnelles et politiques menées au Royaume depuis son indépendance, en particulier celles liées à la promotion des droits des femmes et au renforcement de leur représentation au sein des instances élues.
La vice-Présidente de la Commission de justice a souligné, au cours de la même réunion, à laquelle ont pris part les membres, Mme. Aicha Zelfa et Mme. Hind Bennani, que les acquis réalisés par le Royaume dans ce domaine sont principalement dus à la ferme volonté de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et aux grands sacrifices du mouvement féministe pour la consolidation de la position des femmes dans la société, leur accès aux postes de décision et la réalisation de la parité.
Au cours de la même réunion, la députée Mme. Loubna Sghiri a donné un aperçu des prérogatives de la Chambre des Représentants, en vertu de la Constitution de 2011 en général, et de la Commission de justice, de législation et des droits de l'homme en particulier. À cet égard, elle a rappelé le bilan de la Commission pendant la dernière Législature (2016-2021) et la première session de la Législature en cours.
Pendant la deuxième réunion, la délégation parlementaire congolaise s'est réunie avec le secrétaire de la Commission des finances et du développement économique, M. Alae-Eddine Bahraoui, qui a abordé les rôles confiés à la Commission des finances au niveau de la législation et du contrôle. Le secrétaire a également souligné les grandes étapes qui ont marqué le développement des travaux de la Commission depuis la Constitution de 2011.
A l'occasion de la même réunion, à laquelle a participé le député M. Abderrahim Ousslam, membre de la commission, M. Alae-Eddine Bahraoui a présenté à la délégation parlementaire congolaise la loi organique relative à la loi de finances qui prévoit l'élaboration de plusieurs rapports accompagnant le projet de loi de finances, notamment le rapport sur le genre, qui met en évidence les dépenses budgétaires consacrées aux femmes, aux jeunes, aux enfants, aux groupes vulnérables et à l'emploi.
Le secrétaire de la commission a également abordé la relation de la Chambre des Représentants avec certaines institutions constitutionnelles, en particulier la Cour des comptes.
Pour ce qui est de la troisième réunion, les membres de la délégation parlementaire congolaise se sont réunis avec la présidente de la Commission du contrôle des finances publiques, Mme. Latifa Lablih, qui a présenté les larges prérogatives du Parlement Marocain, notamment en matière de contrôle des finances publiques.
Dans le même contexte, la présidente de la commission a expliqué que la Commission du contrôle des finances publiques avait été créée en 2014 et qu'elle a pour mission le contrôle et le suivi des dépenses publiques, l'examen des rapports thématiques élaborés par la Cour des comptes, ainsi que l'examen et le vote des projets et propositions de loi relatifs au contrôle des finances publique.
La députée Mme. Latifa Lablih a présenté à la délégation parlementaire congolaise un aperçu du bilan de l’action de la commission depuis sa création. À cet égard, la Commission a auditionné 16 institutions publiques dans le cadre de l'examen du rapport de la Cour des comptes sur les institutions et les entreprises publiques au Maroc, qui a abouti à un ensemble de recommandations acceptées par le Gouvernement.
Au cours de ces réunions, le chef de la délégation parlementaire congolaise, Mme. Colette Tshomba Ntundu, a rappelé les relations distinguées qui unissent la République démocratique du Congo et le Royaume du Maroc, notant que cette visite vise à consulter et à bénéficier de l’expérience marocaine dans le domaine de la représentation des femmes dans les instances élues, notamment le Parlement.
Dans ce sens, Mme. Colette Tshomba Ntundu a affirmé que, dans le cadre du dialogue avec les acteurs politiques, le Congo œuvrera à la mise en œuvre du principe de discrimination positive dans le futur code électoral avant les élections législatives qui auront lieu l'année prochaine.
Il convient de noter que la délégation parlementaire congolaise effectue une visite de travail à notre pays jusqu'au 11 mars et comprend, en plus de Mme. Colette Tshomba Ntundu, Mme. Jolie Yama Nzalabar, Mme. Valentine Gamoto Mateyase, Mme. Odette Mwamba Banza et M. Patrick Mangay Munvunga.