Le groupe de travail thématique sur l’égalité et la parité a organisé lundi 1er Mars courant, un atelier présidé par Mme Fatima Zahra Nazih, présidente du groupe de travail, concernant les textes de loi régissant les élections dans leur volet équité et égalité, et ce, en partenariat avec la fondation Westminster pour la Démocratie (WFD).
Lors de cette rencontre tenue avec la participation de chercheurs et de membres du groupe de travail thématique, M. Mustapha Yehyaoui, chercheur en sociologie, a présenté un exposé axé sur l’élargissement des dispositions de représentativité politique des femmes dans les différentes échéances électorales, au niveau national, territorial, régional, provincial et local. L’intervenant s’est arrêté sur le nombre de possibilités et les limites des projets de loi électorale, afin d’encourager la représentativité de la femme. Cet effort doit passer par la mise en conformité des propositions du groupe de travail thématique dans le cadre général du consensus résultant des réunions consultatives entre le Gouvernement et les partis politiques, maximiser la possibilité d'augmenter le nombre de sièges qui peuvent être mobilisés pour augmenter la représentativité des femmes à l'horizon de la mise en place d’une vision pratique pour d'atteindre une représentativité durable des femmes. L’exposé a également porté sur la présentation du bilan de l’évolution de la participation politique des femmes à travers le système de quotas de 2002 à 2016, sur l’anticipation des mécanismes pour atteindre la représentation genre, à l'horizon de la réalisation des objectifs de développement en 2030.
Cette intervention a ouvert la discussion aux députées membres du groupe de travail thématique sur l'égalité et la parité. Leurs interventions ont mis en lumière les obstacles politiques et structurels qui entravent l'accès à la parité. Elles ont également discuté des possibilités d'élargir le cercle des mécanismes de discrimination positive et des procédures de scrutin de liste, en particulier les listes d’alternance, et l'élargissement de la représentation au niveau des circonscriptions locales qui garantissent le droit des femmes à obtenir une représentativité politique à tous les niveaux.
Les députées ont appelé à changer les pratiques politiques en changeant les mentalités dominantes dans certaines instances politiques, afin d'impliquer les femmes dans le processus politique et d'encourager la concurrence démocratique pour produire une élite féminine garantissant la représentation genre.