La Commission des affaires étrangères, de la défense nationale, des affaires islamiques et des MRE, en collaboration avec le Centre marocain de volontariat et de citoyenneté, a organisé, mercredi 27 juillet 2022, au siège de la Chambre, le deuxième colloque arabe consacré à la discussion de la question de «la diplomatie officielle et parallèle, quelle complémentarité ?" Ont pris part à ce colloque des ambassadeurs, des consuls et des représentants des corps diplomatiques de plusieurs pays arabes, ainsi que des acteurs associatifs du Maroc et de l’étranger.
La Présidente de la Commission des affaires étrangères, de la défense nationale, des affaires islamiques et des MRE, Mme Nadia Bouaida, a ouvert les travaux de ce colloque en traçant le chemin parcouru par la diplomatie parallèle, depuis que "la mondialisation est devenue une réalité qui encadre les relations entre les pays, que ce soit au niveau politique, économique, culturel ou autre, et que chaque pays affecte des moyens importants à la diplomatie".
Dans son intervention, Mme Bouaida a énuméré les domaines de la diplomatie qui pourraient améliorer la position du Maroc dans le monde actuel, y compris la diplomatie parlementaire, partisane, économique et religieuse. La Présidente a conclu son intervention en soulignant que "la diplomatie parallèle ne se limite pas au Gouvernement, au Parlement, aux partis politiques ou aux organismes et organisations de la société civile, mais que chaque citoyen marocain doit être le meilleur ambassadeur de son pays.”
Dans le même contexte, le Président du Centre marocain de volontariat et de citoyenneté, M. Mohamed Asfour, a consacré son intervention à la transition du travail diplomatique vers une nouvelle méthode d’interaction internationale. Il a conclu son intervention en notant que "la diplomatie volontaire est une action institutionnelle cohérente, continue, efficace et productive qui valorise les pays et l’appartenance, développe les sociétés et diffuse les valeurs de coopération et d’interdépendance entre les personnes.
En ce qui concerne les ambassadeurs présents, Son Excellence l’Ambassadeur de la Libye, M. Abu Bakr Ibrahim Al-Tawil, a mis en exergue «la diplomatie parlementaire et son importance dans le renforcement des relations formelles et informelles entre les pays et les peuples, et son rôle dans la construction de ponts entre les peuples”. Il a également salué le développement connu par le Maroc dans ce domaine ces dernières années.
Pour sa part, Mme Yasmine Salman Al-Jaafari, vice-chef de mission à l’Ambassade d’Irak, a évoqué la diplomatie parallèle et le rôle des organisations de la société civile dans sa mise en œuvre, "notamment à la lumière de l’apparition de nouveaux modèles de diplomatie qui, d’après elle, est basés sur trois niveaux : le premier niveau relatif à la diplomatie officielle, tandis que le second concerne ce qui est purement gouvernemental, puis le troisième niveau s’agissant de la diplomatie informelle".
Le Chargé d’affaires de l’Ambassade des Émirats arabes unis, M. Thani Al Rumaithi, a révélé que la diplomatie dans ses divers aspects joue un rôle crucial dans la convergence des points de vue, passant en revue l’expérience émiratie en la matière, qui présente un modèle intégré entre les diplomaties officielle et parallèle pour consolider la sécurité et la paix.
Certains membres de la Commission des affaires étrangères ont également intervenus, notamment Mme Aicha El Gourgi, qui est à la fois membre du bureau de la Commission des affaires étrangères, de la défense nationale, des affaires islamiques et des MRE. Son intervention s’est focalisée sur le rôle pionnier de la diplomatie officielle dans le renforcement des relations bilatérales et multilatérales entre les États et les instances internationales. Selon Mme El Gourgi, la diplomatie officielle est un canal traditionnel fondamental pour la défense des affaires et des intérêts nationaux des pays, en adoptant des mécanismes reconnus", ajoutant que "le développement de la pratique diplomatique a ouvert la voie à la création d’une nouvelle forme de travail diplomatique basée sur l’informel".
Ensuite, le débat a été ouvert entre les participants représentant les organisations de la société civile tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Maroc, qui ont formulé des recommandations qui pourraient constituer une feuille de route pour améliorer le travail diplomatique officiel à l’étranger et le mettre au service des causes nationales.
Il convient de noter que le Centre marocain de volontariat et de citoyenneté a été créé en 2013 afin de diffuser la culture du volontariat et les valeurs de la citoyenneté, de la tolérance et des droits de l’homme par le biais de la réhabilitation, la formation et l’éducation des citoyens marocains sur des projets pionniers pour promouvoir le volontariat.