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La Chambre des Représentants prend part au "Forum parlementaire sur le programme de développement durable à l'horizon 2030"

Mme Ilham Saki, membre du Bureau de la Chambre des Représentants, et M. Mohamed Chouki, président de la Commission des finances et du développement économique au sein de la Chambre des Représentants, ont pris part par visioconférence, lundi 13 décembre 2021, au Forum parlementaire sur le programme de développement durable à l'horizon 2030, sous le thème «Rôle du Parlement dans une meilleure reconstruction pour tous ».

Dans une allocution prononcée lors des travaux de la deuxième session sur « la réponse à la crise de la Covid-19 : le rôle des Parlements dans la représentation et l'adoption des lois », la députée Ilham Saki, membre du Bureau de la Chambre des Représentants, s'est arrêtée sur « les transformations résultant de cette conjoncture qui a obligé les gouvernements, à prendre des mesures nationales exceptionnelles afin de protéger la santé publique, à travers une législation, des politiques et des programmes spéciaux visant à faire face aux répercussions et aux impacts de la pandémie.

La députée a estimé que la propagation de l'épidémie du Coronavirus a constitué un "défi national collectif auquel tous les efforts se sont conjugués pour y faire face, où la vision perspicace et proactive de Sa Majesté le Roi à travers laquelle il a ordonné la création d'un fonds sous forme d'un compte spécial pour faire face aux effets de la pandémie et des mesures ultérieures et des mesures prises sur la base des instructions royales, a permis de tracer un cheminement clair pour l'effort national concerté entre le Parlement et le gouvernement, et d'établir une approche globale dans laquelle les capacités de toutes les autorités, institutions publiques et le reste des acteurs soient unies.

S’agissant des rôles de la Chambre des Représentants à la lumière de cette pandémie, Mme Saki a mis en avant l'engagement de la Chambre dans ses prérogatives législatives et de contrôle, et son ouverture sur les préoccupations des citoyennes et des citoyens. A cet égard, les textes juridiques instituant l'état d'urgence sanitaire, et de nombreux textes législatifs ayant trait aux domaines social et économique ont été adoptés. « L’action législative des commissions permanentes a également été caractérisée par une grande vitalité durant la période qui a suivi la proclamation de l'état d'urgence sanitaire », ajoute Mme Saki.

L’intervenante a souligné que « malgré les mesures préventives entreprises, visant principalement à réduire le taux et le nombre des réunions programmées, conformément à ce qui est imposé par les circonstances exceptionnelles, à l’image de ce qui est en vigueur dans les parlements homologues, ceci n'a pratiquement pas affecté la continuité et l’adhésion efficace des commissions permanentes au sein de la Chambre dans l'accomplissement des missions dont elles sont constitutionnellement investies, dans les domaines de la législation et du contrôle ».

En conclusion de son intervention, Mme Ilham Saki a appelé à « davantage de mobilisation et de coopération commune, de flexibilité, d'adaptation et de pertinence de manière continue, au service de la société et de ses questions dans divers domaines, et à placer les Parlements au centre de la mise en œuvre des objectifs du plan de développement durable malgré les transformations inattendues dictées par les circonstances et les événements ».

A son tour, M. Mohamed Chouki, Président de la Commission des finances et du développement économique au sein de la Chambre des Représentants, a prononcé une allocution à cette occasion, lors de la troisième session du forum, qui était axée sur « la réponse à la crise de la Covid-19 : le rôle des Parlements dans le budget public et le contrôle », où il a passé en revue le rôle de la Chambre des Représentants et sa réponse aux circonstances pandémiques, soulignant qu’à travers les prérogatives constitutionnelles dont il est investies, depuis le début de la pandémie de la Covid-19, le Parlement marocain a adopté les lois de finances qui ont pris en considération les défis et les répercussions de la pandémie du Coronavirus, et a placé la satisfaction des besoins des citoyennes et citoyens ainsi que l’atteinte des objectifs du développement durable au premier plan des priorités des pouvoirs législatif et exécutif.

Dans son intervention, le président de la Commission des finances et du développement économique a détaillé les efforts de la Chambre des Représentants dans la mise en œuvre des programmes, plans et chantiers économiques et sociaux à la lumière de la pandémie de la Covid-19. Le Parlement marocain a adopté le projet de loi de finances rectificative en 2021, qui a compris un ensemble de mesures visant à limiter les répercussions de la pandémie et à promouvoir et garantir un ensemble de droits tels le droit à la santé, le droit à la protection sociale et le droit à l’enseignement.

Afin de faire face aux répercussions de la pandémie, la Chambre des Représentants a adopté une législation à caractère social comme l’édiction de mesures exceptionnelles au profit de certains employeurs adhérents à la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS), et de leurs employés touchés par la propagation de la pandémie, et l’adoption de la loi-cadre relative à la protection sociale comme porte d'entrée indispensable à la promotion de l'élément humain comme maillon essentiel du développement, pour construire une société où prévalent la justice sociale et territoriale dans le cadre d'un grand projet de société et d’une nouvelle révolution sociale, dont Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l'assiste, a exposé dans le discours d'ouverture de la session législative du 9 octobre 2020, ses piliers et ses jalons.

Les commissions permanentes de la Chambre des Représentants ont également tenu un grand nombre de réunions pour discuter des répercussions de la pandémie et auditionner les responsables gouvernementaux concernant les mesures entreprises pour faire face à la pandémie de la Covid-19. Cette situation a contribué à accélérer le rythme de mise en œuvre des objectifs du développement durable, et a également contribué à augmenter le budget alloué aux principaux secteurs sociaux tels la santé, l'éducation et l'emploi, et les mécanismes y contribuant ont été renforcés.

M. Chouki a relevé que le Parlement marocain a contribué de manière significative et efficace dans l'accompagnement et le suivi des travaux du gouvernement, tant avant qu'après la pandémie, à travers le suivi de divers programmes de développement malgré tous les défis imposés par la crise sanitaire.

Il convient de noter que le Forum parlementaire sur le Programme de développement durable à l'horizon 2030 est organisé sous l’égide de la Commission économique et sociale des Nations Unies pour l'Asie occidentale (ESCWA), du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et du Groupe Banque islamique de développement, en collaboration avec l’Union interparlementaire (UIP). Représentants des conseils parlementaires et autres parties concernées par le développement durable, le forum se termine par un ensemble de messages clés à soumettre au Forum arabe sur le développement durable pour 2022.

Ce forum vise à créer un espace de dialogue et d'échange d'expériences et d'expertises entre les représentants des Parlements et d'autres parties concernées par le développement durable. Le forum débouchera sur un ensemble de messages-clés qui seront présentés au Forum arabe sur le développement durable pour l’année 2022.