Déclaration du Congrès du Futur, Session de Rabat
Œuvrer pour une coopération internationale au service de l’avenir
La Chambre des Représentants et la Chambre des Conseillers du Royaume du Maroc, en collaboration avec la Fondation "Rencontres du Futur", la Chambre des Députés et le Sénat de la République du Chili, ont organisé à Rabat, capitale du Royaume du Maroc, les 17 et 18 décembre 2024, le « Congrès du Futur », avec la participation des ministres, des parlementaires, des universitaires des deux pays ainsi que d'autres pays amis, en plus des jeunes chercheurs marocains.
Les participants à ce Congrès
Tout en exprimant leurs sincères remerciements au Royaume du Maroc pour son accueil chaleureux et pour l’organisation de cet événement important ;
Expriment leurs sincères remerciements et leur profonde gratitude à Sa Majesté le Roi Mohammed VI, et saluent sa vision et reconnaissent le rôle de leadership assumé par le Royaume du Maroc en tant que partenaire fiable pour promouvoir la coopération et le dialogue internationaux, consolider le développement durable, et faciliter l’échange de connaissances ;
Adressent leurs remerciements les plus sincères au Parlement marocain pour son soutien institutionnel, son rôle dans l'organisation et la réussite de cette rencontre, précisément pour son engagement en faveur du dialogue fructueux et des causes globales légitimes, comme en témoignent la réussite de ce Congrès et d'autres initiatives d'envergure régionale et mondiale.
Après deux jours d’échanges et de présentations, les participants ont discuté des questions d'actualité et de grande importance, telles que les dérèglements climatiques, la transition énergétique, l'intelligence artificielle et son impact social, les défis futurs en matière de santé, la sécurité alimentaire, ainsi que l'égalité entre hommes et femmes, tenant compte de la nécessité d’intensifier et d’unifier les efforts aux niveaux bilatéral et multilatéral pour relever les défis communs auxquels l’humanité est confrontée.
Dans un contexte mondial marqué par des tensions géopolitiques et des crises multidimensionnelles aux répercussions tragiques sur l’humanité et le développement dans plusieurs régions du monde :
LES PARTICIPANTS au Congrès mettent l’accent sur l’importance du partenariat stratégique entre l’Amérique latine et l’Afrique, précisément pour promouvoir le développement et le progrès Sud-Sud. Ils mettent en avant le rôle du Royaume du Maroc et de la République du Chili dans ce partenariat, dont la position géographique contribue à le renforcer et à lui conférer une dimension pratique pour relever les défis globaux dans une perspective Sud-Sud.
Dans le même sillage, LES PARTICIPANTS soulignent l'importance et le rôle du « Congrès du Futur » en tant qu’espace privilégié pour le dialogue et la réflexion commune dans un monde de plus en plus complexe et en mutation constante. Ce forum promeut un rapprochement et une coopération accrus entre les parlements nationaux, les organisations parlementaires régionales et internationales, les universités et la société civile.
Face à la montée des tensions et conflits mondiaux, LES PARTICIPANTS soulignent l'importance du dialogue entre les différents acteurs de la communauté internationale pour proposer des solutions innovantes susceptibles de garantir une bonne gouvernance, de servir les intérêts communs de la communauté internationale et de contribuer à la construction d’un avenir durable, où tous bénéficient des potentialités, des connaissances, d'innovations et des ressources disponibles.
LES PARTICIPANTS réitèrent leur engagement à poursuivre la coopération pour trouver des solutions innovantes et transmettre un meilleur avenir aux générations futures, dans un cadre de coexistence et de respect des autres et de leurs cultures.
Dans ce sens, LES PARTICIPANTS au Congrès soulignent la nécessité d’instaurer la paix et la sécurité conformément au droit international, en respectant la souveraineté, l'intégrité territoriale et les frontières des États, pour consolider la légitimité internationale et prévenir les crises et conflits menaçant la stabilité et le développement mondiaux.
Dans le même ordre d’idée, LES PARTICIPANTS appellent les décideurs en matière climatique à prendre des mesures urgentes pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, faciliter l’accès des pays africains et latino-américains aux technologies de l’économie verte, promouvoir la production d’énergie à partir de sources renouvelables et encourager à l’échelle internationale l’économie d’eau ainsi que le dessalement de l’eau de mer et, par conséquent, contribuer à la mise en œuvre de grands projets agricoles susceptibles de garantir la sécurité alimentaire.
Ils plaident également pour la facilitation du transfert de technologies agricoles aux pays des deux continents, pour leur permettre d'exploiter durablement les terres agricoles, de fournir de la nourriture, et ainsi contribuer à assurer la sécurité alimentaire locale et mondiale. Ils affirment également qu'il est urgent de considérer la lutte contre la pollution des mers et des océans comme l'une des priorités les plus pressantes de l'agenda international sur le climat.
En ce qui concerne la migration et les déplacements humains, LES PARTICIPANTS rappellent l'importance de défendre l'esprit du Pacte mondial pour les migrations adopté à Marrakech le 10 décembre 2018 et ratifié par l’Assemblée générale des Nations Unies, en garantissant une migration sûre, fluide et régulière respectant les droits des migrants.
Tout en reconnaissant les opportunités offertes par les avancées technologiques, notamment grâce à l’intelligence artificielle dans les domaines de l’économie, des services, des connaissances et de la gestion, LES PARTICIPANTS au Congrès mettent en garde contre les menaces associées à l’intelligence artificielle si elle devient incontrôlée, les inégalités numériques entre le Nord et le Sud, et les risques liés à son utilisation abusive, notamment au sein des familles et dans l’éducation, ainsi que l’impact qu’elle peut avoir sur le rôle et les fonctions assumées par l’Homme. À cet égard, ils appellent à une gouvernance internationale urgente pour gérer et réguler les usages et les contenus de l'intelligence artificielle et des développements potentiels des technologies de l'information.
Rappelant les tragédies que l'humanité a vécues à la suite de la pandémie de COVID-19, LES PARTICIPANTS appellent à faciliter le transfert de technologies biotechnologiques, la production de médicaments et de vaccins, spécifiquement aux pays du Sud, et à lever les restrictions entravant l’accès de ces pays à la technologie et aux matériaux nécessaires à la production de vaccins et de médicaments. Ils saluent à cet égard les initiatives entreprises par le Maroc, sous la conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, pour mettre en œuvre des projets de production de vaccins au profit de la population et africaine.
Enfin, LES PARTICIPANTS appellent à inscrire la réflexion sur l’avenir et les défis auxquels l’humanité fait face comme un thème clé dans les conférences et réunions des organismes multilatéraux, et à l’intégrer dans les stratégies nationales de développement et de coopération internationale.