Mme. Khadija Ezzoumi, Vice-Présidente de la Chambre des Représentants, a participé, jeudi 11 mai 2023, par visioconférence, aux travaux du dialogue des parlements arabes sur la sixième révision régionale du Programme d'action de la Conférence internationale sur la population et le développement, organisé par la Commission économique et sociale des Nations Unies pour l'Asie occidentale (ESCWA) en coopération avec le Fonds des Nations Unies pour la population et la Ligue les États arabes.
Dans son intervention à cette occasion, Mme Ezzoumi a souligné que les questions de population et de développement sont au cœur du plan de développement durable 2030, ce qui exige de continuer à travailler et à consolider l'héritage, en tenant compte des directives royales, en mettant en œuvre les recommandations du nouveau modèle de développement et en achevant la mise en œuvre du programme gouvernemental, les piliers de l'État social et les projets de réforme et de développement.
La Vice-Présidente de la Chambre des Représentants a ajouté que les questions des femmes, de la jeunesse, de la santé, de l'environnement, de l'éducation, de la migration et d'autres sujets sont une priorité législative majeure pour notre pays, compte tenu de leur importance dans la configuration de l'avenir politique, économique et culturel de nos sociétés qui cherchent à fournir les conditions d'une vie digne à leurs enfants. C'est pourquoi il convient de changer notre façon de réfléchir concernant la population et le développement, en nous concentrant sur les droits, l'égalité, la dignité et le bien-être des individus tout au long de leur vie, en liant la population, les droits de l'homme, la croissance économique constante et le développement durable, et en abordant ces questions de manière globale et cohérente.
Dans ce contexte, Mme Ezzoumi a souligné que le cadre juridique du Royaume du Maroc dans le domaine de la population et du développement repose sur de nombreux lois et règlements visant à améliorer la qualité de vie des citoyens et à promouvoir le développement durable dans le pays, à commencer par la Constitution, qui fait partie intégrante du cadre juridique du Royaume du Maroc, et comporte des dispositions relatives au développement et à la population, notamment son Article 31 qui prévoit que l'État œuvre pour atteindre le développement durable et équilibré, élever le niveau de vie économique et sociale des citoyens, améliorer les infrastructures et les services publics, et réaliser le développement rural et des zones marginalisées, la loi-cadre du développement humain, le Code de la famille marocain et la loi-cadre des villes.
Mme Khadija Ezzoumi a ajouté que la stratégie du Royaume du Maroc dans le domaine de la population et du développement consiste à mettre en place des programmes et des politiques visant à améliorer la qualité de vie des citoyens et à promouvoir le développement durable dans le Royaume, en mettant l'accent sur les dimensions sociales et économiques de la population.
Cette stratégie comporte plusieurs axes, dont la promotion de la santé reproductive par l'amélioration des soins de santé pour les femmes et les filles et la fourniture des services de santé nécessaires, l'amélioration de la qualité de l'enseignement et de l'éducation en matière de santé, afin de renforcer le rôle des femmes dans la société et de les autonomiser économiquement et socialement, et l'accent mis sur les dimensions sociale et économique de la population par le développement de programmes et de projets qui renforcent la capacité des familles et les catégories vulnérables à améliorer leur niveau vie. À cet égard, l'Initiative nationale pour le développement humain est un projet de développement qui a été lancé officiellement après le discours royal du 18 mai 2005, dans le but d'améliorer les conditions économiques et sociales des catégories pauvres et de faire du citoyen marocain la base du développement, en adoptant une approche organisationnelle spéciale fondée sur l'intégration et la participation, ainsi que d'améliorer la gestion des migrations et de l'établissement, de renforcer la gouvernance locale, d'encourager la participation sociétale et de permettre aux sociétés locales de bénéficier des opportunités de développement disponibles.
La Vice-Présidente de la Chambre des Représentants a renouvelé l'appel à mobiliser les efforts des parlementaires pour consolider la mise en application des décisions internationales en matière de population et de développement durable, ainsi qu'à mettre en œuvre tous les rôles pour promouvoir les politiques de population et de développement dans nos pays, s'agissant de la fonction législative, en révisant la législation et en la mettant en conformité avec les objectifs de développement, ou de la fonction de contrôle, en s'assurant que les Gouvernements jouent le rôle qui leur est assigné en ce qui concerne les secteurs concernés, ainsi que de la suffisance des ressources allouées dans le budget, et en appelant les Gouvernements à fournir les informations nécessaires et en s'assurant que les ressources nécessaires sont disponibles à cette fin.
Les interventions des parlementaires participant à cette réunion ont convenu de la nécessité d'élargir le champ de la coopération, et ce, afin d'échanger des informations et de les analyser selon les moyens les plus modernes, et de mettre en place un système préventif en cas de crise et d'adapter les politiques publiques, notamment en ce qui concerne les aspects budgétaires généraux et des objectifs, à la réalité de plusieurs défis.
Il convient de noter que cette réunion s'inscrit dans le cadre du processus d'examen décennal de la Déclaration du Caire de 2013, dans le cadre de l'examen et de l'évaluation périodiques du Programme d'action de la Conférence internationale sur la population et le développement, après 30 ans de son adoption en 1994.