Le groupe de travail thématique sur la parité et l’égalité a tenu, mardi 6 Avril 2021, une réunion sur la protection des femmes journalistes au Maroc, sous la présidence de Mme Fatima Zahra Nazih, présidente du groupe thématique, avec la participation de membres du Forum Marocain des Jeunes Journalistes, et de l’association Sim Sim participation-citoyenne.
Dans le cadre de la présentation du mémorandum concernant le « plaidoyer pour la protection des femmes journalistes au Maroc : Situation actuelle et propositions de réadaptation juridique », les membres du Forum Marocain des Jeunes Journalistes ont relevé que cette initiative s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet de l'autonomisation des Femmes pour des rôles de Leadership dans la Région MENA : Jordanie, Maroc et Tunisie », Ledit projet entend principalement à promouvoir les capacités des femmes à assumer des rôles de leadership et de gouvernance, et à renforcer les capacités des femmes et des hommes à considérer la dimension genre dans l’élaboration des politiques.
Ce mémorandum constitue une compilation de nombreuses recommandations qui ont été élaborées à travers les groupes de travail et les ateliers, où, selon les représentants du forum, de nombreux dysfonctionnements et obstacles ont été identifiés, notamment : la violence contre les femmes journalistes, le phénomène de l'impunité et du harcèlement en milieu de travail, et l’écart de rémunération.
De nombreuses recommandations et de mesures ont été présentées pour assurer l'autonomisation et la protection des femmes journalistes, telles l'adoption du principe de la non-prescription des délits, la mise à niveau du cadre juridique afin que les affaires de diffamation soient portées devant les instances judiciaires civiles et non pénales, l’appui des initiatives des institutions et organisations médiatiques œuvrant dans le domaine des médias et de la communication, afin de créer des mécanismes d'alerte précoce et de réponse rapide, comme des plates-formes électroniques ou des points de contact en cas d'urgence.
Les acteurs de la société civile ont appelé au lancement d’un débat public franc et constructif, à passer à l'étape suivante consistant en l’adoption par les représentant(e)s de la nation de la question des femmes journalistes, en élaborant une proposition de loi pour remédier à ces dysfonctionnements.
Dans le cadre du débat ouvert, Mme Fatima Zahra Nazih, présidente du groupe de travail thématique sur la parité et l’égalité, a mis en exergue l’importance de la question posée notant d'emblée l'importance de renforcer l'arsenal juridique avec une loi-cadre sur l'égalité et la parité en tant que mécanisme qui assurera la protection de toutes les femmes en général. Quelques-unes des indications qui peuvent nuire à cette vision de la défense d'un groupe professionnel central de femmes, représenté par les compulsions des initiatives législatives des représentantes et des députés féminines par rapport aux initiatives du gouvernement, considérant que la proposition de loi sera une fenêtre pour ouvrir un débat public qui contribuera à mettre en évidence de nombreux déséquilibres dans les médias et la presse au profit des femmes journalistes. Mme Nazih s'est également arrêtée sur certaines entraves au plaidoyer en faveur de cette vision afin de défendre un groupe professionnel central de femmes, consistant en les contraintes relatives aux initiatives législatives des député(e)s par rapport aux initiatives du Gouvernement, considérant que la proposition de loi va être une fenêtre pour ouvrir un débat public qui contribuera à mettre en lumière de nombreux dysfonctionnements dans le milieu des médias et de la presse en faveur des femmes journalistes.
Les députées ont également évoqué la nécessité de consolider l’action médiatique pour mettre en avant les nombreux défis relatifs à l’autonomisation et la protection contre toutes les formes de discrimination, le combat contre les images stéréotypes associées aux femmes, et l’encouragement des institutions à adopter une approche genre.