M. José Ramón Enríquez Herrera, membre du Sénat du Mexique et Président pro-tempore de la Commission interparlementaire de suivi de l'Alliance du Pacifique (CISAP),
Mesdames et Messieurs les Chefs de délégations et les membres de la Commission interparlementaire du Chili, du Pérou, de la Colombie et du Mexique,
Cher(e)s collègues membres de la Chambre des Représentants,
Je suis d’abord heureux de vous accueillir aujourd’hui à Rabat, capitale du Royaume du Maroc, et nous avons l’honneur d’accueillir, au siège de la Chambre des Représentants, la deuxième édition de la réunion conjointe avec la Commission interparlementaire de suivi de l'Alliance du Pacifique (CISAP). La première réunion s’est tenue en 2020 par visioconférence, pendant la pandémie de Covid-19 qui nous a empêché de nous déplacer hors de nos pays.
L’adhésion de la Chambre des Représentants en tant que membre observateur de la Commission interparlementaire de suivi de l'Alliance du Pacifique a été un événement remarquable dans nos relations communes, car la Chambre des Représentants a été la première institution législative arabe et africaine à obtenir ce statut.
Aujourd’hui, la Chambre des Représentants du Royaume du Maroc a l’honneur d’organiser pour la première fois sur un territoire arabe et africain une réunion conjointe et une session extraordinaire de votre honorable Commission, qui aura un rayonnement sans précédent depuis la capitale Rabat.
Cela reflète notre souci au Royaume du Maroc de rejoindre les initiatives parlementaires distinguées qui visent à assurer des conditions de vie décente aux peuples et à appuyer les pratiques démocratiques et les valeurs de coexistence et de paix.
La Commission interparlementaire de suivi de l'Alliance du Pacifique est un organe qualitatif dans ses objectifs. Elle veille également au suivi des objectifs d’intégration économique dans lesquels les Gouvernements de vos pays se sont engagés. De même, elle a pour but d’assurer un accompagnement parlementaire, depuis votre position en tant que législateurs, au travail accompli par le pouvoir exécutif en faveur de l’avenir des peuples de votre région.
Mesdames et messieurs,
La coopération Sud-Sud est actuellement l’un des mécanismes les plus importants pour surmonter les problèmes économiques et sociaux de nos pays, d’autant plus que le Royaume du Maroc, d’une part, et les pays du Mexique, du Chili, du Pérou et de la Colombie, d’autre part, disposent du potentiel nécessaire pour assurer le décollage économique, tenant compte du capital humain jeune et actif, des ressources énergétiques pétrolières, renouvelables et minérales, ainsi que des richesses agricoles, halieutiques et animales importantes et diversifiées qu’il possèdent.
Je tiens à vous assurer que, au Royaume du Maroc, nous partageons avec vous les mêmes valeurs. Notre pays, sous la conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu le glorifie, a fait de la coopération Sud-Sud une constante de la diplomatie du Royaume du Maroc et un levier de sa politique étrangère.
Tout cela dans le cadre d’une vision stratégique exhaustive basée sur le renforcement de la sécurité et la stabilité, et la réalisation du développement économique, ce qui nous pousse constamment à promouvoir la coopération et l’inclusion au sein de l’Afrique à laquelle nous appartenons, et à s’ouvrir à l’Amérique latine avec laquelle nous partageons un héritage historique commun et des aspirations identiques vers l’avenir.
Par ailleurs, l’Afrique, le continent auquel appartient le Royaume du Maroc, inclut plusieurs blocs économiques régionaux, outre le lancement de la plus grande zone de libre-échange au monde comprenant les différents États africains. Tout cela pourra ouvrir de vastes horizons de coopération entre l’Afrique et l’Alliance du Pacifique.
Grâce à sa position géographique distinguée et sa dynamique diplomatique, le Royaume du Maroc peut jouer le rôle d’acteur dans le rapprochement des deux parties, étant donné qu’il a été le premier pays arabe et africain au niveau continental à obtenir le statut de membre observateur au sein de l’Alliance du Pacifique en 2014.
Outre les opportunités de commerce et de coopération économique commune, nous pourrons ouvrir les canaux de communication pour échanger les expériences et les expertises. À titre d’exemple, nous discuterons aujourd’hui de la question de la migration, domaine dans lequel le Royaume du Maroc a excellé à gérer aux niveaux régional et continental. On aura également l’occasion d’écouter les expériences du Mexique, du Pérou, du Chili et de la Colombie dans ce domaine.
Mesdames et messieurs,
Je tiens à réaffirmer encore une fois notre ferme conviction du rôle important que nous pouvons assumer, en tant que parlementaires, afin de réaliser le projet de coopération entre la Commission interparlementaire de suivi de l'Alliance du Pacifique et la Chambre des Représentants du Royaume du Maroc, étant donné les rôles des institutions législatives dans le contrôle, le suivi et l’évaluation de l’action gouvernementale de nos pays, ainsi que la contribution que la diplomatie parlementaire peut apporter en termes d’efforts de coordination des positions, de développements des mécanismes et de création d’initiative.
Je voudrais également saisir cette opportunité pour vous remercier pour la déclaration émise par votre honorable Commission en décembre 2020, par laquelle vous avez exprimé votre soutien aux mesures entreprises par le Royaume du Maroc pour sécuriser le passage d’El Guergerat. Je tiens également à louer votre soutien incessant aux efforts du Royaume du Maroc visant à trouver une solution à la question du Sahara Marocain, et au plan d’autonomie en tant que solution réaliste, sérieuse et crédible à cette question.
On aspire, Monsieur le Président, à poursuivre le dialogue et la consultation conjoints avec votre Commission parlementaire, et à mettre en œuvre l’accord de coopération institutionnelle que nous avons conclu, et ce, afin de réaliser ce auquel on aspire tous pour le bien de nos peuples.
Merci pour votre attention.