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Allocution du Président de la Chambre des Représentants à l'ouverture de l’atelier de formation sur "Le rôle du Parlement dans le contrôle et le suivi des législations garantissant les droits des femmes"

La Chambre des Représentants, en partenariat avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme et le Réseau des femmes parlementaires arabes pour l'égalité, « Ra'edat », organise, les 26 et 27 juillet 2024 au siège de la Chambre, un atelier de formation sur le thème « Le rôle du Parlement dans le contrôle et le suivi des législations garantissant les droits des femmes ».

À cette occasion, Mme Zaina Idhali, Vice-Présidente de la Chambre des Représentants, a prononcé l’allocution suivante au nom de M. Rachid Talbi El Alami, Président de la Chambre des Représentants.

 

Monsieur le Représentant régional du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme,

Madame la Présidente du Réseau « Ra’edat »,

Mesdames et messieurs les parlementaires,

Mesdames et messieurs les expert(e)s,

Mesdames et messieurs,

         C'est avec un immense plaisir que je vous accueille toutes et tous à cet atelier de formation que nous ouvrons aujourd'hui, consacré au thème "Le rôle du Parlement dans le contrôle et le suivi des législations garantissant les droits des femmes", organisée en partenariat entre la Chambre des Représentants, le Haut-Commissariat aux droits de l’homme et le Réseau des femmes parlementaires arabes pour l'égalité, « Ra'edat ».

         À cette occasion, je tiens à saluer cette initiative importante, qui incarne les efforts continus des organismes organisateurs pour évoquer la dimension des droits de l’homme dans la pratique parlementaire et renforcer les connaissances sur les droits des femmes. Cette initiative met également en lumière le rôle et la responsabilité du Parlement dans la garantie de l’existence de législations et de politiques publiques non discriminatoires sur la base du sexe, en instaurant des cadres juridiques et des politiques publiques sensibles au genre dans tous les domaines. Cela permet de créer une société démocratique où chacun jouit pleinement de ses droits sans distinction entre les femmes et les hommes, et de faire face aux déséquilibres structurels entre les sexes, ainsi que de combattre les stéréotypes qui consacrent la discrimination et l'inégalité, et la pérennité de la hiérarchie des sexes et de l'infériorité des femmes.

Mesdames et messieurs,

         Le Royaume du Maroc dispose d’un cadre institutionnel et politique ouvert aux droits des femmes et à l'égalité des sexes. Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste, a accordé son attention aux questions des femmes dès ses premiers discours, rappelant à plusieurs reprises la nécessité de respecter les droits des femmes. Sa dernière initiative en la matière a été la formation d'un Comité chargé de la révision du Code de la famille adoptant une approche participative, dans le but de surmonter les déséquilibres entachant son application. Il a également exprimé l'engagement du Maroc envers les valeurs humaines et l'intégration dans le système international des droits de l’homme, appelant toutes les institutions et organismes concernés à poursuivre leurs efforts pour défendre les droits de l’homme dans toutes leurs dimensions.

         De même, la Constitution du Royaume du Maroc de 2011 prévoit explicitement l'égalité entre les femmes et les hommes dans les droits et libertés civils, politiques, économiques, sociaux, culturels et environnementaux, ainsi que la nécessité pour la loi d’établir des dispositions favorisant l'égalité des chances entre les femmes et les hommes dans l'accès aux fonctions électives. La Constitution inclut également des dispositions appelant l'État, les institutions publiques et les collectivités territoriales à mobiliser tous les moyens disponibles pour garantir l'égalité d'accès des citoyens et citoyennes à l'ensemble des droits. L’arsenal législatif marocain a également fait l’objet d’amendement de certaines lois, d'abrogation de certaines dispositions discriminatoires et d'adoption de nouvelles lois visant à réaliser l'égalité entre les sexes.

         En outre, le Maroc a prouvé son engagement au sein du système onusien pour les droits de l’homme, en ratifiant plusieurs instruments internationaux en la matière, dont la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW). Le Maroc a également veillé à l’interaction positivement avec les recommandations du Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes, en intégrant le principe de l'égalité des sexes et en adoptant la discrimination positive pour augmenter la représentation des femmes dans les conseils élus. Le Parlement, dans toutes ses composantes, a joué un rôle essentiel dans ces avancées grâce à sa volonté politique de lutter contre la discrimination à l’égard des femmes, incarnée, outre les initiatives liées aux fonctions constitutionnelles, par son Règlement Intérieur qui consacre un titre entier à l'égalité et la parité et prévoit la création du Groupe thématique pour l’égalité et la parité et la réservation d’un quota pour les femmes parlementaires dans les postes de responsabilité au sein de la Chambre.

         Le Maroc ne se limite pas à interagir avec les conventions relatives à la lutte contre la discrimination à l’égard des femmes, mais il participe également aux plans d’action internationaux, notamment le Programme d’action de Beijing, qui reconnaît que les droits des femmes font partie des droits de l’homme et fixe comme objectif stratégique la révision des lois et des pratiques administratives pour garantir les droits égaux des femmes. Il s’engage aussi dans l'Agenda 2030 pour le développement durable, dont la majorité des objectifs visent l'égalité des sexes, notamment l’objectif 5 sur l'égalité entre les sexes et l’autonomisation des femmes, ainsi qu’il adhère à d’autres cadres spécialisés dans les domaines de la santé, du travail et de l’autonomisation économique, pour ne citer que ceux-ci.

Mesdames et Messieurs,

         Pour conclure, je voudrais saluer la coopération fructueuse entre le Haut-Commissariat aux droits de l’homme et la Chambre des Représentants marocaine, et le féliciter en la personne de son Représentant pour les initiatives importantes en faveur des droits des femmes dans le monde. Je remercie également le Réseau Ra’edat pour son travail inlassable visant à éliminer toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes à travers les fonctions parlementaires. Je tiens à souligner l’importance des thèmes choisis pour cet atelier, et à remercier les expert(e)s pour leurs contributions.

Je souhaite plein succès à cet atelier de formation et je vous remercie pour votre attention.