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M. Ghellab s'entretient à Québec avec le ministre québécois des Relations internationales et de la Francophonie

Le président de la Chambre des représentants, M. Karim Ghellab a eu, jeudi au siège de l'Assemblée nationale à Québec, des entretiens avec le ministre québécois des Relations internationales, de la Francophonie et du Commerce extérieur, Jean-François Lisée, en marge des travaux de la 2ème commission interparlementaire mixte Maroc-Québec.


Dans une déclaration à la MAP à l'issue de cette rencontre, à laquelle ont pris part les membres de la délégation parlementaire marocaine, M. Ghellab a indiqué que les deux parties se sont félicitées de la qualité des relations liant le Maroc et le Québec, soulignant avoir passé en revue avec son interlocuteur une panoplie de sujets "très importants" en vue d'insuffler une nouvelle dynamique à ces relations et à la coopération bilatérale.


L'état d'avancement des discussions sur l'accord de libre-échange entre le Maroc et le Canada était parmi les questions abordées lors de cette entrevue, a-t-il ajouté, notant que l'accent a été mis sur la nécessité d'accélérer la cadence de ces négociations et de veiller au "bon équilibre" des dispositions de cet accord pour qu'il soit bénéfique pour les deux pays.


Il a été convenu dans cette perspective d'inciter les gouvernements canadien et marocain à appuyer ces négociations, tout en sauvegardant les intérêts mutuels et l'équilibre des capacités d'exportation des deux pays, a-t-il dit.
M. Ghellab a, par ailleurs, indiqué qu'il a évoqué avec le responsable québécois les difficultés que rencontrent des membres de la communauté marocaine établie au Québec surtout en ce qui concerne la reconnaissance de leurs diplômes, relevant qu'ils occupent des emplois sous qualifiés par rapport à leurs diplômes.


Il a, dans ce sens, fait savoir que M. Lisée a fait part à la délégation marocaine de la volonté du gouvernement québécois de mettre en place une procédure pour reconnaître les diplômes marocains et surmonter les difficultés qui se posent au niveau des Ordres professionnels qui encadrent ces professions.


Et d'ajouter que les échanges et les investissements québécois et canadiens au Maroc, le transfert et le développement des compétences par le biais de la formation professionnelle et de la formation académique supérieure étaient aussi au menu de ses entretiens avec le responsable québécois.


Dans une déclaration similaire, M. Lisée a salué l'importance de la mise en place d'une commission parlementaire maroco-québécoise, ajoutant que cette initiative, qui est à sa deuxième année d'existence seulement, se veut un espace qui permet aux parlementaires marocains et leurs homologues québécois de partager les expériences et les points de vue sur des questions d'intérêt commun.


Il a indiqué que sa rencontre avec M. Ghellab et la délégation l'accompagnant a permis de faire le point sur la croissance des échanges entre le Maroc et le Québec aussi bien dans le domaine économique que dans les secteurs de l'aérospatial, des technologies vertes ou de l'enseignement supérieur.


Il a souligné avoir fait part à la délégation marocaine de la décision du gouvernement du Québec d'entamer des négociations avec le Royaume pour la reconnaissance des compétences entre les ordres professionnels au Maroc et au Québec (Ordre des ingénieurs, des architectes, des infirmiers etc) pour parvenir à des ententes entre les deux parties afin que ceux qui se déplacent d'un endroit à un autre pour une courte ou une longue durée sachent exactement quelle est l'équivalence de leurs compétences et de leurs diplômes.


Rappelant que le Québec a conclu, à cet effet, près de 70 ententes de ce genre avec la France ces dernières années, M. Lisée a affirmé que le gouvernement québécois a décidé de faire de même avec les pays du Maghreb, notamment le Maroc, eu égard à la forte communauté marocaine présente dans la province, précisant que l'un des principaux problèmes souvent identifiés comme une entrave à la réussite de l'intégration au Québec réside dans la non-reconnaissance ou la reconnaissance "imparfaite" des diplômes et des compétences.


Dans ce cadre, le gouvernement québécois a décidé de s'attaquer à ce dossier "épineux" pour permettre une vraie réussite pour ceux qui décident de se déplacer de part et d'autre des frontières, a-t-il conclu.

(MAP).