Le Maroc émerge aujourd'hui comme un modèle pilote aux niveaux continental et arabe en matière de promotion de la démocratie, a affirmé jeudi à Rabat Thomas E. Garrett, secrétaire général de la Communauté des démocraties, une organisation intergouvernementale de pays démocratiques ou en transition démocratique.
Au cours d'une entrevue avec Habib El Malki, président de la Chambre des représentants, M. E. Garret a fait observer que "sur les 21 pays africains qui ont approuvé la déclaration de Varsovie, le Maroc se situe au premier rang des pays respectueux des principes de cette déclaration".
Il a par ailleurs précisé que sa visite au Royaume à la tête d'une délégation de la Communauté des démocraties, vise à prendre connaissance des progrès enregistrés en matière de pratique démocratique et à échanger les expertises en la matière, estimant que "l'expérience marocaine est digne d'intérêt sachant que nombre de pays souhaitent en tirer profit".
Selon un communiqué de la Chambre des représentants, M. El Malki a de son côté mis en avant les étapes importantes franchies par le Maroc sur la voie de la consolidation du processus démocratique depuis son adhésion à la Communauté des démocraties en 2006. L'adoption de la Constitution de 2011, a-t-il dit, a posé un jalon supplémentaire dans l'édifice de la démocratie, du pluralisme et des droits de l'Homme dans le Royaume.
Il a souligné que l'identité marocaine conformément au texte constitutionnel est forgé par une multitude de composantes arabo-islamique, amazighe, sahraouie et hassanie, et s'est nourrie et enrichie de ses affluents africain, andalou, hébreu et méditerranéen.
Relevant que le Royaume adopte une stratégie pionnière en matière de lutte contre le terrorisme dans le respect du droit, des libertés individuelles et collectives, M. El Malki a mis l'accent sous cet angle sur la politique proactive et à dimension humanitaire du Royaume dans le domaine de la migration, une approche qui a permis de régulariser la situation d'un grand nombre de migrants en leur ouvrant l'accès au travail et aux prestations de santé entre autres.
Le président de la Chambre des représentants a, également, mis en évidence les efforts consentis sur le front du développement durable à travers l'investissement dans les énergies renouvelables, et l'engagement en faveur du combat contre les changements climatiques, affirmant que la préservation de la dignité du citoyen et le respect de ses droits et libertés sont au cœur des différentes politiques nationales.
Dans le même contexte, il a plaidé pour la création d'un réseau parlementaire dans le cadre de "la Communauté de la démocratie" où seront représentées les institutions législatives des quatre coins du monde afin de se pencher sur les questions liées à la démocratie.
Créée en 2000, la Communauté de la démocratie est une organisation intergouvernementale qui a pour vocation de renforcer et de promouvoir la démocratie et sa mise en application à travers le monde, et de consolider le dialogue et l'échange d'expériences et d'expertises en matière de consécration de la démocratie.
(MAP)