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L'adhésion du Maroc à la CEDEAO, une valeur ajoutée pour le renforcement des groupements régionaux et de la coopération Sud-Sud (Présidents des deux Chambres du parlement)

L'adhésion du Maroc à la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) est une valeur ajoutée pour le renforcement des groupements régionaux et un couronnement de la stratégie adoptée par le Royaume visant la consolidation de la coopération Sud-Sud, notamment avec les pays africains, ont affirmé, jeudi à Rabat, les présidents des deux Chambres du parlement, MM. Habib El Malki et Hakim Benchamach.

La demande d'adhésion du Maroc à la CEDEAO reflète l'engagement du Royaume pour relever les défis auxquels fait face la région, en toute solidarité avec les pays membres, ont souligné les présidents des deux Chambres du parlement à l'ouverture d'une conférence, organisée par la Chambre des Représentants, en partenariat avec le parlement de la CEDEAO sur le thème "vers une meilleure circulation des personnes et des biens entre les pays africains: Quels mécanismes?".

Dans ce sens, le Président de la Chambre des Représentants, M. El Malki a indiqué que les groupements régionaux sont devenus une réponse pour relever les défis et échanger les expériences, les expertises et les richesses, notant que ces groupements économiques intégrés assurent la stabilité économique et luttent contre les menaces sécuritaires et les risques découlant de la violence et du terrorisme transfrontalier, tout en se focalisant sur l'édification économique et institutionnelle.

Il a considéré cette adhésion comme "un choix stratégique" s'inscrivant dans le cadre de la politique africaine adoptée par SM le Roi Mohammed VI qui repose sur le partenariat Sud-Sud, l'intérêt commun, la solidarité et les relations gagnant-gagnant.

L'adhésion du Maroc sera avantageux pour tous, a-t-il assuré, rappelant l'ensemble des conventions de libre-échange liant le Maroc à plusieurs forces et groupements économiques, ayant des marchés dépassant un milliard de consommateurs, ce qui ouvre de nouvelles perspectives pour les économies des pays de la CEDEAO et renforce leur compétitivité et attractivité.

M. El Malki a souligné que la convention relative à la création d'une zone de libre-échange continentale africaine, signée mercredi à Kigali, est un projet ambitieux pour le développement du continent et un pas important vers l'intégration africaine.

La libre circulation des biens et des personnes entre les pays africains n'est pas un objectif mais un moyen pour le progrès des pays de la région et une nécessité géostratégique, a-t-il relevé, notant que les relations importantes entre le Maroc et les pays membres de la CEDEAO, font du Royaume le premier partenaire économique de cette communauté.

Dans le même ordre d'idées, M. El Malki a souligné que les échanges commerciaux avec ces pays ont atteint 1 MMDH en 2016, soit 37,3 pc du volume global des échanges du Maroc avec les pays africains.

De son côté, le président de la Chambre des Conseillers, Hakim Benchamach a affirmé que la demande d'adhésion du Maroc à la CEDEAO se veut un couronnement de la stratégie adoptée par le Royaume pour le renforcement de la coopération Sud-Sud notamment avec les pays africains, eu égard aux relations historique, politiques, économiques et religieuses distinguées unissant le Maroc à ces pays.

Après avoir passé en revue les perspectives prometteuses de l'adhésion du Maroc à la CEDEAO, il a souligné que la volonté du Maroc émane de sa conviction que cette adhésion sera porteuse d'une dynamique économique en faveur des pays de la région, en plaçant l’expérience accumulée par le Maroc au service du développement de l'Afrique.

Plusieurs études ont démontré qu'en cas d'adhésion du Maroc à la CEDEAO, cette dernière deviendra la 16 ème force économique à l'échelle internationale, grâce à ses richesses naturelles et ses potentialités et aux marchés commerciaux composés de 320 millions d'habitants, dont la majorité sont des jeunes, a-t-il indiqué.

Il a, de même, rappelé les relations institutionnelles unissant le Royaume et les pays de la CEDEAO, de par son statut d'observateur pour plusieurs années, qui lui a permis de participer à plusieurs réunions et de contribuer à leurs activités, précisant que le Maroc a piloté la CEDEAO dans des missions de médiation pour la résolution des conflits touchant la région et la préservation de la paix et de la sécurité en Afrique.

M. Benchamach a appelé à cette occasion, à adopter des politiques garantissant la libre circulation des citoyens africains et renforçant la coopération entre les pays de la région en matière de plusieurs questions dont l'immigration.

Cette conférence marquée par la présence du président du parlement de la CEDEAO, Moustapha Lo Cissé et la secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Mounia Boucetta, s'inscrit dans le cadre de la consécration de la présence efficiente du Maroc sur la scène africaine et la contribution à l'examen des questions d'actualité et d'intérêt commun, outre les moyens de consolider la coopération économique entre les pays africains.

(MAP)