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La consécration de la langue amazighe dans les faits requiert une approche participative (rencontre)

La mise en œuvre du caractère officiel de la langue amazighe nécessite une approche participative impliquant l'ensemble des intervenants, ont souligné les participants à une journée d'étude organisée mercredi à Rabat.

  

Cette question fait partie des préoccupations majeures des institutions représentatives et législatives, ont-ils affirmé lors de cette rencontre initiée par la Chambre des conseillers sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, estimant qu'un tel effort d'officialisation requiert la mobilisation des moyens et ressources afin de réunir les conditions nécessaires pour mener à bien ce grand chantier.

 

S'exprimant à l'ouverture de cette rencontre tenue sous le thème "les langues et la mise en œuvre du caractère officiel de l'amazigh à la lumière de la Constitution", le président de la Chambre des conseillers, Mohamed Cheikh Biadillah a indiqué que cette question a été placée par le Souverain parmi les priorités du projet de société démocratique et de développement du Maroc, "lequel illustre une ambition commune de tous les Marocains".

 

Il a rappelé que SM le Roi avait souligné dans son discours à l'ouverture de la session parlementaire la nécessité d'établir des lois organiques relatives à la mise en œuvre du Conseil national des langues et de la culture marocaine ainsi que l'application du caractère officiel de la langue amazighe.

  

M. Biadillah a également mis en exergue les considérations fondamentales dans la gestion du dossier des langues et la mise en œuvre du caractère officiel de la langue amazighe, à savoir l'aspiration collective à l'application saine et démocratique des choix linguistiques nationaux dans la vie publique avec le même esprit qui a présidé à l'instauration de la nouvelle Loi suprême.

  

Pour sa part, le président de la Chambre des représentants, Karim Ghellab, a affirmé que la consécration constitutionnelle de la langue amazighe, en tant que patrimoine collectif de tous les Marocains, a eu pour effet de consolider la démocratie culturelle et d'assurer une des conditions de la stabilité et de la sécurité culturelle.

  

Loin de se réduire à une affaire conjoncturelle, l'officialisation de l'amazigh est une question nationale qu'est l'émanation du choix démocratique de l'Etat démocratique, a-t-il estimé.

  

Le ministre chargé des relations avec le Parlement et de la société civile, Lahbib Choubani, a de son côté souligné l'importance de la rencontre du fait qu'elle s'inscrit dans le cadre des préoccupations des institutions constitutionnelles en tant que cadre de concertation et de dialogue pour la mise en œuvre des dispositions de la Constitution.

  

Les participants à cette journée d'étude examinent de sujets se rapportant à l'établissement d'un diagnostic de la scène linguistique nationale, la situation de la langue amazighe et sa place dans la vie publique, les expériences internationales en la matière et les perspectives de l'amazigh dans le sillage de la Constitution de 2011.

 (MAP)