La Commission des droits de la femme de l'Assemblée parlementaire de l'Union pour la Méditerranée (AP-UpM) a tenu, vendredi à Rabat, une réunion consacrée au rôle de la femme dans la lutte contre le terrorisme et la consécration de la paix dans la zone euro-méditerranéenne.
Intervenant à cette occasion, la présidente de la commission, Mme Leila Chettaoui, a indiqué que les pays méditerranéens doivent prendre des mesures préventives contre les dangers croissants du phénomène du terrorisme, notamment avec la situation sécuritaire et politique instables dans le nord et le sud de la région méditerranéenne.
Et d'ajouter que la femme représente une énergie considérable inexploitée de manière suffisante dans la lutte contre l'extrémisme et le terrorisme et la consécration des valeurs de paix dans la région, estimant que la femme représente "la première ligne de protection" au regard de son rôle dans la prévention contre les pensées extrémistes, en plus de ses actions au sein de la société civile à travers les messages positifs qu'elle véhicule en faveur de la paix.
Dans ce sens, Mme Chettaoui a plaidé pour la valorisation du pontentiel de la femme dans ce domaine et la mise en valeur de son rôle dynamique et vital en tant que "rempart contre l'extrémisme et le terrorisme", soulignant que "la femme en tant que symbole de la vie ne peut se convertir en génératrice de la mort".
Dans une allocution au nom du président de la Chambre des Représentants, Rachid Talbi Alami, la parlementaire Rachida Benmasoud, a rappelé la présence régulière et distinguée du Maroc au sein de l'Assemblée parlementaire de l'Union pour la Méditerranée.
Le terrorisme est une pensée obscurantiste qui menace la paix et la stabilité et ne distingue aucunement entre femmes et hommes, a-t-elle indiqué, plaidant pour l'adoption de stratégies complémentaires, qui ne se limitent pas aux considérations juridiques ou politiques, mais qui se basent sur la construction d'une nouvelle conscience selon une approche globale couvrant les dimensions socio-culturelles et éducationnelles.
Et Mme Benmasoud de mettre en avant le rôle avant-gardiste de la femme dans l'ensemble des stratégies nationales et internationales de défense des valeurs de la vie.
De son côté, la parlementaire Fatiha Bakkali, membre de la commission, a relevé que le terrorisme cible le vivre-ensemble, la paix et la sécurité, la coopération internationale et l'entente entre les cultures, civilisations et peuples, affirmant que les parlementaires sont appelés à faire face à ce fléau, à ses discours et aux réactions provocatrices qui tentent de lier le terrorisme à une religion définie.
Dans son intervention, Mme Bakkali a mis en relief le rôle de la femme dans la lutte contre le terrorisme en sa qualité de mère et d'éducatrice à travers l'éducation sociale positive des enfants et la consécration des valeurs de cohabitation, du juste milieu, de compréhension et de tolérance face aux idées extrémistes et haineuses.
Et d'appeler à la consolidation du rôle de la famille dans l'interaction des enfants avec les moyens de communication, à travers la promotion de la communication dans un cadre responsable et d'engagement, afin de les prémunir contre les réseaux extrémistes et la protection notamment des mineurs des idées fallacieuses véhiculées au nom de la religion.
L'éducation d'une famille équilibrée respectueuse des valeurs de tolérance et d'entraide favorise l'éclosion de générations de jeunes agissants et entrepreneurs, a-t-elle souligné, affirmant que l'action des femmes ne se limitent pas aux maisons mais se décline aussi au sein des organisations politiques et de la société civile où elles agissent en tant qu'actrices fondamentales pour le rayonnement de la culture de la paix, de la cohabitation, du vivre-ensemble et de la démocratie.
(MAP)