Aller au contenu principal

Entretien accordé par M. Karim Ghellab au quotidien espagnol "La Razon"

 

Le Maroc "peut être une solution au manque de compétitivité de l'économie espagnole" grâce à la co-localisation, a affirmé le président de la Chambre des représentants, M. Karim Ghellab.

"Dans une conjoncture marquée par la récession économique en Europe et notamment en Espagne, le Maroc peut être une solution pour améliorer le manque de compétitivité de l'économie espagnole, à travers la réduction des coûts de production", a souligné M. Ghellab dans un entretien accordé au quotidien espagnol "La Razon", publiée mardi dans son édition électronique.

Le Maroc, a-t-il ajouté, a fait part, depuis l'éclatement de la crise financière, de sa volonté d'œuvrer conjointement avec l'Espagne pour dépasser cette crise et créer des richesses, rappelant que ce pays voisin est devenu l'année dernière le premier partenaire commercial du Royaume.


Plus de 20.000 entreprises espagnoles exportent leurs produits au Maroc, ce qui démontre l'importance des rapports économiques entre les deux pays, a noté le responsable marocain, se félicitant des "bonnes relations" unissant Rabat et Madrid.


Sur le plan parlementaire, M. Ghellab a indiqué que le Maroc et l'Espagne sont animés d'une forte volonté pour "faire avancer leur coopération" dans ce domaine à travers l'échange de visites et des programmes de collaboration.


A cet égard, il a rappelé la tenue en septembre dernier à Rabat du premier Forum parlementaire maroco-espagnol qui a constitué, a-t-il dit, une "occasion propice pour évoquer plusieurs questions d'intérêt commun comme l'économie, l'immigration, la mobilité, la sécurité et la politique parlementaire".


Par ailleurs, la communauté internationale est appelée à examiner de toute urgence les violations des droits de l'Homme commises par le polisario contre les populations séquestrées dans les camps de Tindouf (Sud d'Algérie), a affirmé le président de la Chambre des représentants, Karim Ghellab.


Dans un entretien accordé au journal espagnol "La Razon", publié mardi dans son édition électronique, M. Ghellab a souligné l'"urgence" de se pencher sur ces violations et sur le détournement par la direction du polisario de l'aide humanitaire destinée aux populations séquestrées dans les camps de Tindouf.


Le responsable marocain a également appelé à la tenue d'un recensement par le HCR de la population de Tindouf et à la garantie de la liberté de mouvement et de circulation dans ces camps.


Le Maroc a "toujours plaidé pour le dialogue" pour résoudre le conflit artificiel autour du Sahara marocain, a indiqué le président de la Chambre des représentants, qui avait pris part vendredi dernier à la réunion du Bureau de l'Assemblée parlementaire de l'Union pour la Méditerranée (AP-UpM), tenue à Barcelone.


Il a, à cet égard, souligné que le Royaume n'a ménagé aucun effort pour parvenir à une solution politique consensuelle à ce conflit, rappelant la proposition d'autonomie pour les Provinces du Sud présentée par le Maroc, et qui a été qualifiée de "sérieuse et crédible" par les Nations unies.


M. Karim GHellab a souligné d'autre part que les réformes engagées par le Maroc depuis une quinzaine d'années constituent un "point d'inflexion historique pour parachever l'édification de l'Etat de droit".

"Le Royaume s'est engagé dans un processus de réformes et de projets importants, notamment la réforme du Code de la famille qui a constitué une révolution pour la promotion de la situation de la femme marocaine, l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH), la mise en place de l'Instance Equité et Réconciliation (IER) qui a permis de tourner la page des violations des droits de l'homme dans le passé, ainsi que la réforme de la Constitution en 2011", a-t-il indiqué.

Contrairement aux pays de la région, le Maroc, sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI, a lancé des réformes institutionnelles bien avant le Printemps arabe, a fait observer le président de la Chambre des représentants, précisant que ces réformes, soutenues par toutes les forces de la nation, ont fait du Royaume une "exception" dans la région.

"L'objectif n'est autre que tracer les voies d'une nouvelle ère faisant de la démocratie et de la consolidation de l'Etat de droit un axe majeur pour la modernisation générale de l'économie et de la société", a dit M. Ghelab qui avait pris part à la réunion du Bureau de l'Assemblée parlementaire de l'Union pour la Méditerranée (AP-UpM), tenue vendredi dernier à Barcelone.

Par la même occasion, M. Ghellab a noté que le grand projet du Maroc consiste actuellement en la mise en œuvre de la Régionalisation avancée, une "nouvelle structure visant à consolider la démocratie territoriale, y compris dans les provinces du Sud" et à renforcer la répartition des pouvoirs entre les acteurs centraux et locaux.

S'agissant du volet social, M. Ghellab a indiqué que le Maroc œuvre pour un "développement durable dans le cadre d'un projet global incluant toutes les composantes de la société", rappelant, à cet égard, la mise en place de l'INDH, de l'Assurance maladie obligatoire (AMO), du Régime d'assurance médicale (RAMED), la réforme du Code de la famille et le Code du travail, ainsi que la construction des infrastructures routières et l'amélioration de l'accès des zones rurales à l'eau et à l'électricité.


(MAP)