La création d'un Prix national d'études et de recherches sur l'action parlementaire et les pratiques démocratiques représentatives au Maroc a été annoncée, vendredi à Rabat, lors d'une réunion présidée par Karim Ghellab, président de la chambre des représentants, et des présidents et représentants de plusieurs universités marocaines.
Ce prix vise à soutenir l'ouverture de l'institution législative sur son environnement extérieur, développer et renforcer ses moyens de communication avec les structures universitaires et les composantes de la société civile et du paysage médiatique et culturel, ainsi qu'à rendre hommage aux hommes et femmes œuvrant dans le domaine de la recherche universitaire.
Cette distinction, dont prochainement seront mis en place son cadre organisationnel, la définition de ses catégories et sa valeur pécuniaire, s'assigne pour objectifs d'enrichir la bibliothèque nationale de davantage d'ouvrages sur les pratiques démocratiques et représentatives parlementaires et notamment de préserver des pans entiers de la mémoire nationale dans sa dimension parlementaire.
La valeur pécuniaire de ce prix et les frais de son administration et de gestion figureront parmi les articles du budget de la chambre des représentants, a indiqué M. Ghellab, dans un mot d'allocution en cette occasion, ajoutant que la présidence de son jury sera assurée par des universitaires et académiciens spécialisés dans les différentes attributions de l'institution législative au Maroc.
Le président de la chambre des représentants a rappelé que cet événement s'inscrit dans le sillage d'un ensemble d'initiatives entreprises par la chambre des représentants dans la cadre de la commémoration du cinquantenaire du premier parlement marocain élu sur une base constitutionnelle et au suffrage universel direct en 1963.
Il a souligné la nécessité d'écrire l'histoire des pratiques démocratiques au Maroc, dans sa version contemporaine, et "c'est ce qui pourra advenir par ce prix et le rôle important de motivation qu'il va jouer", a-t-il dit.
"Il est nécessaire d'intensifier les efforts universitaires et académiques et de cumuler les études et les recherches autour du développement des pratiques parlementaires marocaines", a insisté M. Ghellab.
Pour que les objectifs de ce prix national puissent être atteints et que ses défis soient relevés, le rôle scientifique que vont remplir les universitaires, les académiciens et les partis intéressées dans ce domaine s'avère déterminant, a-t-il renchéri.
L'institution législative est prête à accepter toutes les propositions et adhérer à des collaborations avec le milieu universitaire, notamment avec les facultés de droit, les instituts et écoles supérieurs, a-t-il ajouté.
Les présidents et représentants de plusieurs universités marocaines ont, pour leur part, salué cette initiative et se sont dits prêts à mettre en œuvre les expériences qu'ont accumulées les institutions universitaires disposant d'un fonds important de recherches et études et qui peuvent être mis à la disposition du parlement, pour faire aboutir les objectifs escomptés à travers l'instauration de ce prix.
La création de cette récompense va permettre d'impulser une dynamique à la recherche scientifique, ont-t-ils insisté, appelant à ouvrir ce prix aux étudiants en Master et Doctorat et faciliter la tâche pour l'étudiant qui souhaite bénéficier des archives et documentations de l'institution parlementaire.
De leur côté, les représentants des groupes parlementaires à la chambre des représentants ont insisté sur l'importance de la coopération entre l'institution législative et les universités marocaines, soulignant que cette initiative sera profitable pour tous.
Ils ont appelé les responsables des universités à prêter un grand intérêt aux recherches politiques et à développer la prise de conscience politique chez les étudiants, afin de contribuer à la lutte contre la désaffection à l'égard de la chose politique.
Les députés ont appelé en outre à élargir les domaines de la coopération entre l'institution législative et les universités marocaines pour qu'ils englobent "la partie archives et documentation". Le but étant de préserver la mémoire de l'institution législative et enrichir les bibliothèques universitaires, ont-ils affirmé.
(Avec MAP)