Le président de la Chambre des représentants, Habib El Malki a indiqué, mardi à Rabat, que la réforme du système de l'éducation ne peut être sectorielle, mais plutôt sociétale, structurelle et globale.
Intervenant à l'ouverture d'une conférence nationale organisée par la Chambre des représentants sur le projet de loi-cadre relatif au système d'éducation, de formation et de recherche scientifique, M. El Malki a souligné que cette réforme nécessite la mobilisation de toutes les composantes de l'État et de la société, gouvernement, partis politiques, syndicats, secteur privé, société civile et tissu familial.
Il a, dans ce sens, souligné que le projet de loi-cadre N°51.17 vise à placer la réforme du système d'éducation et de formation en tête des priorités nationales, en tenant compte de la convergence des volontés des différentes composantes de la nation.
M. El Malki a, en outre, relevé qu'à la lumière des mutations sociologiques, culturelles, scientifiques et technologiques, l'école marocaine a besoin d'une réhabilitation profonde et globale, ajoutant que l'efficacité du système éducatif doit être évaluée en termes de gouvernance et de performance.
Pour sa part, le ministre de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Saaid Amzazi a affirmé que ce projet constitue la première loi-cadre dans les domaines de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique au Maroc, soulignant que ce texte consacre le principe de globalité dans la mise en application de la réforme.
Le projet de loi-cadre adopte une réforme à court et moyen termes, avec un agenda qui définit clairement les lignes de la réforme et des délais précis, a expliqué M. Amzazi, ajoutant que compte tenu de l'importance de l'enseignement, ce texte prévoit de porter à 16 ans (au lieu de 15) l'âge de l'obligation de scolarité, en plus de l'adoption de l'obligation de l'enseignement préscolaire pour les enfants âgés de 4 à 5 ans.
L'élargissement de la base de l'enseignement, a-t-il précisé, s'accompagnera de mesures de discrimination positive dans les zones rurales et périurbaines enregistrant un besoin, ainsi que par le soutien de la scolarisation des filles et des enfants en situation précaire, notant que le projet de loi-cadre accorde également une attention particulière à l'éducation des enfants aux besoins spécifiques, pour acquérir des aptitudes et des compétences adaptées à leur situation.
Afin de renforcer la formation professionnelle en tant que levier puissant pour l'emploi, le projet de loi-cadre vise à réhabiliter et à diversifier l’offre éducative de formation professionnelle, à travers le renforcement des formations et leur diversification, en ligne avec les mutations que connait le tissu économique et le développement des métiers, a-t-il expliqué, ajoutant que concernant l'enseignement supérieur, le projet de loi-cadre vise à promouvoir l'enseignement, la recherche scientifique et l'innovation en tant que levier principal pour améliorer la qualité de l'enseignement et le développement de l'économie nationale.
S'inscrivant dans le cadre de l'accompagnement par la Chambre des représentants du processus de réforme des domaines de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique au Maroc, cette rencontre a été marquée par la présence de représentants du Parlement, du gouvernement et du Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique, ainsi que d'acteurs pédagogiques.
(MAP)