Le président de la Chambre des représentants, M. Karim Ghellab, a eu vendredi à Rabat, un entretien avec la présidente de la commission des droits de l'Homme au Congrès colombien, Consuelo González de Perdomo, qui effectue, du 4 au 7 juillet, une visite de travail au Maroc.
Selon un communiqué de la Chambre des représentants, les entretiens ont porté sur les voies et moyens de renforcer les relations entre les deux pays, en particulier dans le domaine des droits de l'Homme.
Dans ce contexte, M. Ghellab a affirmé que cette visite constitue une opportunité pour approfondir les relations bilatérales, en particulier entre les institutions législatives, rappelant les multiples échanges de visites entre délégations parlementaires des deux pays amis.
Il a également exposé les grandes lignes des réformes entreprises par le Royaume depuis la fin des années 1990, notamment en matière de promotion de la culture des droits de l'Homme, citant en particulier la création du Conseil national des droits de l'Homme(CNDH), l'Instance équité et réconciliation (IER), et l'organisation de séances publiques d'audition des victimes de violations des droits humains, qui ont depuis été indemnisées.
Le président de la Chambre des représentants s'est, en outre, arrêté sur le rôle des autres institutions chargées de veiller au respect des droits de l'Homme, dont la délégation interministérielle des droits de l'Homme, la commission de la justice, de la législation et des droits de l'Homme à la Chambre, qui effectue des missions exploratoires et élabore des rapports à ce sujet, rappelant la ratification par le parlement d'un ensemble de conventions internationales dans ce domaine et la constitutionnalisation des recommandations de l'IER.
S'agissant des provinces Sud, M. Ghellab a souligné que les adversaires de l'intégrité territoriale du Royaume n'ont jamais cessé leurs tentatives d'instrumentaliser la question des droits de l'Homme, en provoquant des accrochages entre citoyens et forces de l'ordre pour ensuite exploiter les photos prises afin de véhiculer une fausse image de la situation des droits de l'Homme dans cette région du pays.
A cet égard, il a tenu à saluer la position de la Colombie et son soutien à l'initiative marocaine d'autonomie qui permettra aux populations des provinces du Sud du Royaume de gérer elles-mêmes leurs affaires, sous souveraineté marocaine, mais avec de larges attributions. Ce différend artificiel autour du Sahara entrave l'édification de l'union maghrébine et retarde le processus d'intégration régionale, a-t-il ajouté.
(MAP)