Le Président de la Chambre des Représentants M. Habib El Malki a entamé, dans la matinée du jeudi 1er mars 2018, une visite de travail et d’amitié à Tunis, à l’invitation de son homologue tunisien M. Mohamed Ennaceur.
Lors d’un entretien qui a réuni les deux Présidents en début de matinée et qui s’est déroulé en présence de l’Ambassadeure du Maroc à Tunis Mme Latifa Akharbache, le chef du législatif tunisien a mis en avant les progrès réalisés par son institution en trois ans d’existence « Une expérience qui se poursuivra la semaine prochaine par l’élection de quatre membres de la Cour constitutionnelle», a-t-il annoncé en manifestant un grand intérêt pour l’expérience marocaine en la matière ainsi que pour la gestion moderne et le savoir-faire confirmé acquis par la Chambre des Représentants . A cet égard, il a fait savoir que le Parlement tunisien envisage d’envoyer prochainement une délégation parlementaire à Rabat pour s’imprégner de l’expérience marocaine et se familiariser avec les bons procédés en vigueur au sein de la Chambre des Représentants.
M. El Malki s’est félicité de cette initiative et a remis à son interlocuteur un projet de mémorandum d’entente esquissant les contours et le cadre juridique d’une coopération fructueuse et mutuellement bénéfique entre les deux assemblées à travers la mise en place d’un forum parlementaire.Aussi, M. El Malki a salué l’évolution du processus démocratique en Tunisie « pays où l’émancipation de la femme et le système d’éducation sont érigés en modèles.(...) Certes tout changement politique occasionne un coût, mais le changement se justifie amplement lorsqu’il est susceptible d’ouvrir de meilleures perspectives économiques et sociales ».
Concernant, la situation en Libye, pays limitrophe de la Tunisie, M. El Malki a souligné la pertinence de l’Accord de Skhirat « qui demeure un cadre évolutif idoine pour juguler cette crise dont la ramifications se ressentent dans tous les pays de la région (....). D’ailleurs, a-t-il ajouté, "les pays du Maghreb partagent les mêmes soucis sur le plan sécuritaire. Sans sécurité il n’y a pas de progrès économique. Or, le Maghreb a tous les atouts pour être un espace de prospérité partagée", et d’ajouter que « l’édification du Grand Maghreb constitue plus que jamais un choix stratégique nécessaire pour la stabilité, pour la sécurité et pour la dignité du citoyen maghrébin(...). Il faut continuer à croire que l’histoire finira par imposer sa logique ».
Sur le plan bilatéral, M. El Malki a rappelé l’importance de veiller à la mise en œuvre des accords signés à l’occasion de la 19ème Haute commission mixte Maroco-tunisienne qui s’est tenue à Rabat en juillet 2017.