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La budgétisation axée sur la performance requiert la mise en place d'indicateurs clairs d'évaluation (Consultant de la BM)

 

La budgétisation axée sur la performance requiert la mise en place d'objectifs réalisables et d'indicateurs clairs d'évaluation et de définition des responsabilités au niveau des programmes et projets initiés dans le cadre des lois de finances, a affirmé, lundi à Rabat, Franck Mordacq, consultant de la Banque mondiale.

 

"La budgétisation axée sur la performance repose sur des objectifs précis, qui tiennent compte des moyens disponibles pour atteindre des résultats reflétant l'efficience et la rentabilité des politique financières publiques", a indiqué M. Mordacq qui s'exprimait lors d'un atelier organisé par la Chambre des représentants, en collaboration avec la Banque mondiale sous le thème "Formation et échange des expériences internationales sur la budgétisation axée sur la performance".

 

Il a, en outre, relevé que le renforcement de la lisibilité du budget et la transparence de son exécution, l'adoption de la démocratie financière, la conception des programmes et la définition des responsabilités sectorielles constituent les principales bases de l'efficience financière.

 

A cet effet, le consultant a précisé que les objectifs et les indicateurs doivent intégrer trois axes, à savoir l'efficacité socio-économique, la qualité du service rendu et l'efficience de la gestion, soulignant l'importance de mettre en place des objectifs mesurables, à travers des indicateurs chiffrés.

 

Il a, par la même occasion, signalé que l'amélioration de l'efficience des dépenses publiques est tributaire de la qualité des services publics rendus et de la généralisation des pratiques d'évaluation des comptes.

 

Il s'est, aussi, arrêté sur les réformes prévues par le Maroc au niveau du système budgétaire, notamment la mise en place d'une loi organique des finances, précisant que le parlement constitue un mécanisme de contrôle des politiques financières publiques.

 

Pour sa part, le vice-président de la Chambre des représentants, Chafik Rachadi, a souligné que cet atelier s'inscrit dans le cadre d'une nouvelle approche qui implique à la fois la Banque Mondiale, le gouvernement et le parlement en faveur d'une efficience financière, censée faire du Royaume un modèle dans ce domaine, en particulier dans la région MENA.

 

Lors de cette rencontre, marquée par la présence de parlementaires et d'experts, les participants ont soulevé plusieurs questions portant notamment sur l'élaboration des objectifs et des indicateurs, en mettant l'accent sur la nécessité de garantir la crédibilité des indicateurs de réalisation et d'évaluation.

 

Ils ont, en outre, évoqué la mise en place d'indicateurs périodiques d'évaluation relatifs à la réalisation des projets et programmes figurant à la loi de finances, appelant à l'élaboration d'un modèle simplifié des principaux indicateurs de l'efficience financière.

 

Les intervenants ont également estimé que la nouvelle approche de la gestion de la budgétisation doit reposer sur le développement de la logique des résultats et de la culture de la présentation des comptes, en dotant les gestionnaires de plus de responsabilité et d'autonomie.

(MAP)