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L'appui du Fonds de transition MENA à la Chambre des représentants, une reconnaissance des réformes entreprises au Maroc (Talbi Alami)

L'appui du Fonds de transition au Moyen Orient et en Afrique du Nord en faveur de la Chambre des représentants constitue une reconnaissance de la solidité et de la crédibilité des réformes entreprises au Maroc, a affirmé, jeudi à Rabat, le président de la Chambre, Rachid Talbi Alami.

Intervenant à l'occasion du lancement officiel du projet "Fonds de transition d’appui à la chambre des représentants" visant à renforcer les capacités de la chambre notamment en matière de contrôle du budget et la consolidation de la démocratie participative, M. Talbi Alami a souligné que la succession des projets de coopération internationale avec la chambre des représentants reflète la confiance des partenaires européens en le Maroc et l’efficience de ses réformes et son modèle démocratique dans un contexte régional marqué par la violence et la faillite des institutions de l’Etat.

L'estime dont jouit le modèle marocain au niveau international n’est pas fortuite, a-t-il dit, notant que le Royaume a su garantir et immuniser l’indépendance de ses décisions économiques et financières ainsi que ses choix sociaux tout en mettant en œuvre des réformes graduelles, profondes et structurantes.

La responsabilité politique et morale exige de la chambre des représentants de remplir son rôle avec la qualité requise en vue de renforcer la crédibilité des institutions et consacrer la confiance des citoyens, a poursuivi M. Talbi Alami, rappelant les défis majeurs auxquels est confrontée la chambre ainsi que les lourdes responsabilités qui lui incombent.

Pour sa part, le ministre chargé des Relations avec le Parlement et la société civile, Abdelaziz El Omari a souligné l’importance des composantes intégrées et complémentaires du projet d’appui, mettant l’accent sur la nécessité de faire connaitre auprès du grand public l’action parlementaire à travers davantage de communication.

La démocratie participative citoyenne est un chantier essentiel, prévu par la constitution, garantissant le droit à la participation directe et au suivi des politiques publiques, a-t-il ajouté, rappelant le caractère complémentaire, institutionnel et graduel de la mise en œuvre de la démocratie participative aussi bien aux niveaux national et régional qu'au niveau local.

De son côté, la directrice des opérations de la région Moyen Orient et Afrique du Nord de la Banque mondiale, Marie-Françoise Marie-Nelly a relevé que le programme qui vient d'être lancé vise à renforcer le contrôle parlementaire et consolider la relation entre la chambre des représentants et les citoyens pour mieux communiquer avec les élus.

Le projet représente une continuité du partenariat amorcé par la Banque mondiale avec la chambre depuis 2014, notamment en matière de formation des députés et des fonctionnaires de la chambre sur le budget général et la loi organique des finances pour rapprocher davantage les citoyens de l’action parlementaire et partager la grande expérience du Parlement marocain avec les parlements de la région et du monde, a ajouté Mme Marie-Nelly.

La chambre des représentants a bénéficié de cet appui technique financé par le Fonds de transition au Moyen Orient et en Afrique du Nord avec un budget de près de 4 millions de dollars dans le cadre d’une compétition internationale entre les projets portant sur la mise en oeuvre de la gouvernance et de la démocratie et la consolidation des mutations démocratiques dans la région.

En vue d’atteindre ses objectifs, ce projet œuvre à facilitation de l'accès à l'information en développant des mécanismes parlementaires et renforçant la participation publique et le contrôle parlementaire et ce, à travers l'approche budgétaire adoptée récemment et qui repose sur l'efficacité, la consécration du principe de la reddition de comptes, la sensibilisation quant à la valeur et l'impact des réformes en cours.

A terme, ce projet permettra d'accomplir d'importantes réalisations dans la perspective notamment de l'augmentation du nombre des membres de la Chambre des représentants, des cadres et fonctionnaires au niveau de la Commission des finances, dotés de compétences accrues en matière de contrôle du budget, tout en conférant un caractère officiel aux mesures relatives à l'association du public à l'action parlementaire.

(MAP)