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Le Parlement condamne fermement les positions partiales et irresponsables et les propos provocateurs du SG de l'ONU (communiqué)

Les membres des Chambres des représentants et des conseillers ont dénoncé, samedi, "dans les termes les plus forts les positions partiales et irresponsables et les propos provocateurs" du Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, tout en exprimant leur "rejet en bloc et dans le détail" de ces propos.

Dans un communiqué rendu public à l'issue d'une session extraordinaire tenue à la demande de l'ensemble des groupes parlementaires pour débattre des développements de la cause nationale, les membres des deux Chambres ont considéré que les propos tenus par le chef de l'ONU "font dangereusement fi de la noblesse des objectifs, de la mission et de la nature de l'Organisation des Nations Unies ainsi que de l'esprit de sa Charte fondatrice, des normes et des règles consacrées en termes d'impartialité au service de la paix et de la stabilité à travers le monde".

Ils ont souligné que les déclarations et les signaux lancés par le secrétaire général lors de sa visite dans la région, plus particulièrement sa visite de la zone tampon dans les Provinces du Sud du Maroc, et sa provocation de manière délibérée des sentiments du peuple marocain par des agissements qui ne sont pas dignes d'un responsable international occupant le poste de secrétaire général de l'Organisation internationale, constituent "un manquement flagrant à l'impartialité requise de la part du secrétaire général de l'ONU alors qu'il exerce ses fonctions".

Ils ont également estimé, après avoir suivi les explications fournies par le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, au sujet des déclarations et des positions du secrétaire général de l'ONU, et au terme des interventions des chefs et des représentants des équipes et des groupes parlementaires, que "ce manquement délibéré par le secrétaire général vise à éclipser son échec -tout au long de deux mandats à la tête de l'organisation internationale- à faire des progrès tangibles dans le règlement de ce différend, et constitue une indulgence coupable avec les parties hostiles aux droits inaliénables du Maroc et sa souveraineté sur ses Provinces du Sud".

Ils ont souligné que les déclarations du secrétaire général font fi des réalités historiques concernant la question du Sahara, y compris les positions des Nations Unies, en particulier depuis 2008 suite à la présentation par le Maroc de la proposition d'autonomie qualifiée par la communauté internationale de sérieuse et réaliste, et qui constitue une base de négociation surtout après que l'option du référendum s'est avérée inapplicable.

Le communiqué ajoute qu'"il n'y a pas besoin de rappeler à M. le secrétaire général que les positions des Nations Unies, y compris celles qui saluent la proposition marocaine, exigent tous ses responsables, sans parler de manquement à cette exigence en faisant des déclarations et donnant des qualificatifs qui renvoient le dossier à la logique de conflit ayant prévalu au cours des années soixante et soixante-dix du siècle dernier".

Les membres des deux chambres du parlement ont, en outre, fait part de leur "forte dénonciation du fait que le secrétaire général ait ignoré les réalisations accumulées par les Nations Unies en matière de décolonisation, en particulier les résolutions de l'Assemblée générale de l'ONU 1514 du 14 décembre 1960 et 1541 du 15 décembre 1960, notamment le sixième alinéa de la première résolution qui affirme que "toute tentative visant à détruire partiellement ou totalement l'unité nationale et l'intégrité territoriale d'un pays est incompatible avec les buts et les principes de la Charte des Nations Unies", et le septième alinéa qui engage tous les Etats à observer les dispositions de la Charte des Nations Unies et, en particulier, assurer le respect des droits souverains et de l'intégrité territoriale de tous les Etats.

Le principe V de l'annexe de la résolution 1541 énonce à son tour qu'un territoire non-autonome est celui qui est "géographiquement et ethniquement ou culturellement distinct" du pays qu'il gouverne. Or, cela ne s'applique aucunement aux provinces du Sud du Royaume, qui font depuis toujours, comme le confirment des preuves historiques irréfutables, partie intégrante de l'entité marocaine aux racines historiques profondes.

D'autre part, poursuit le communiqué, les mêmes résolutions onusiennes soulignent que le concept de l'"autodétermination", érigé par les ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume en devise sacrée, ne signifie pas nécessairement la sécession et ne peut être en aucun cas incompatible avec le droit des Etats à parachever et à préserver leur unité et l'intégrité de leur territoire national.

Les parlementaires ont également exprimé leur forte indignation du fait que le secrétaire général ait ignoré les réalités de l'histoire et de la géographie, ainsi que l'omission injustifiée du rôle du Royaume du Maroc en tant que plaque tournante au service de la stabilité et puissance régionale incontournable jouant un rôle primordial dans le maintien de la sécurité, outre la provocation délibérée du secrétaire général à l'égard des sentiments du peuple marocain, accompagnée de signaux coupables et de sa visite dans la région instaurée par l'Organisation des Nations Unies elle-même en zone tampon dans le cadre du plan de règlement, surnommé "Plan de Cuéllar".

Ils ont tout aussi dénoncé le fait que le secrétaire général ait délibérément omis d'évoquer les souffrances des personnes séquestrées dans les camps de Tindouf et les violations graves des droits de l'homme commis par les séparatistes du Polisario dont elles sont victimes, et ignoré les exigences internationales de procéder au recensement des populations des camps de Tindouf en conformité avec les résolutions internationales pertinentes, ainsi que le siège imposé au mouvement et au voyage des populations séquestrées dans les camps.

Ils se sont indignés du fait que le responsable onusien ait également omis de soulever le détournement de l'aide alimentaire destinée aux personnes séquestrées pour la transformer en une source d'enrichissement des dirigeants des séparatistes et appelé plutôt à "une réunion internationale de donateurs pour lever des fonds", ce qui ne fait qu'encourager les dirigeants des séparatistes de poursuivre la politique de rente et de servir des personnes séquestrées comme carte de mendicité et de pression en violation du droit humanitaire international.

Les membres du Parlement se sont également dits "stupéfiés du fait que le secrétaire général ait ignoré l'attachement de la population des Provinces du Sud du Maroc à la Mère Patrie et leur forte participation à la vie politique, économique et sociale, outre leur jouissance de leurs pleins droits, en particulier leur droit inaliénable dans la défense de leur marocanité".

Ils ont "condamné fermement l'omission délibérée du secrétaire général de reconnaître les sacrifices du peuple marocain, y compris celles des populations des Provinces du Sud, aussi bien humaines que matérielles sur plus de quarante ans, dans le but de consolider l'intégrité territoriale et le développement de ces Provinces".

Le Parlement marocain a tenu à saluer "avec fierté le déclenchement, par Sa Majesté le Roi que Dieu L'assiste, d'une dynamique de réformes tous azimuts et de chantiers de développement stratégiques dans les Provinces du Sud, lesquelles réformes contribueront à consolider davantage la cohésion nationale et transformer la région en une passerelle prometteuse vers le prolongement africain".

Il a, par ailleurs, loué "l'unanimité de la nation marocaine et la vigilance affichée par toutes les composantes politiques et civiles du peuple marocain en dénonçant les propos du secrétaire général de l'ONU", tout en rendant un hommage appuyé aux Forces armées royales, sous le leadership de leur Chef Suprême et Chef d'Etat-major, Sa Majesté le Roi Mohammed VI que Dieu L'assiste, pour leur défense inébranlable de l'unité du territoire national et la préservation des acquis nationaux".

Le parlement marocain a également salué l'action des forces de l'ordre, de la gendarmerie royale et des forces auxiliaires pour préserver la sécurité et la stabilité, ainsi que l'implication des citoyens et citoyennes dans les Provinces du Sud dans la nouvelle marche de développement, de réforme et de consolidation de l'édifice institutionnel.

Les membres du Parlement marocain ont réitéré leur "mobilisation à tous les niveaux internes et externes afin de renforcer l'édifice démocratique, le développement et la défense des causes de la Patrie, et en leur tête la question de l'intégrité territoriale", et ont exhorté la communauté internationale de toute urgence à œuvrer pour redresser la déviation coupable aussi bien politique que légale et morale, délibérément affichée par le secrétaire général de l'ONU, ce qui porte atteinte au processus de règlement et risque de précipiter la région vers l'inconnu.

Dans le cadre de cette mobilisation nationale, les différentes composantes politiques, syndicales, professionnelles et territoriales du parlement marocain ont annoncé leur participation à la marche nationale prévue dimanche à Rabat pour dénoncer les prises de position du secrétaire général, en signe d'unanimité nationale autour de la question de l'intégrité territoriale du Royaume.

(MAP)