Le projet "Vers des gouvernements inclusifs et ouverts: Renforcement de la participation et de la représentation de la femme au sein du parlement et des conseils élus", présenté dans le cadre du "Fonds de Transition pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord" et que l'Organisation de Coopération et de Développement économiques (OCDE) s'atèle à mettre en œuvre à l'échelle régionale au Maroc, en Jordanie et en Egypte, a été lancé, mercredi à Rabat.
Ce projet, qui s'étale sur trois ans, vise à soutenir les pays de la région du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord (MENA) afin de promouvoir la croissance globale et la bonne gouvernance dans les domaines de l'élaboration des politiques, la préparation des programmes et la mise en œuvre des réformes.
Cet objectif est réalisable, notamment à travers le renforcement de l'intégration des femmes dans la vie publique et le processus d'élaboration des politiques et de prise de décision ainsi que la généralisation du principe de l'égalité des sexes dans les activités parlementaires et au sein des conseils élus.
Dans son volet concernant le Maroc, le projet ambitionne d'appuyer les efforts du Royaume pour la promotion des conditions de la femme, le renforcement des capacités des femmes au sein du parlement et des conseils communaux, la promotion des capacités du parlement et des conseils locaux en matière de concertation avec les organisations de la société civile, ainsi que le renforcement du dialogue régional entre les femmes parlementaires et les décideurs politiques au niveau des pays de la région MENA.
Les axes du projet concernant le soutien direct au Maroc portent essentiellement sur l'appui des actions visant à rendre le parlement et les conseils élus plus ouverts et respectueux de l'égalité des sexes, le renforcement des capacités femmes parlementaires et des candidates au niveau national et local, le renforcement des capacités du parlement, des conseils élus et des organisations féminines de la société civile en matière de concertation publique sur l'élaboration des lois.
A cette occasion, la ministre de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du développement social, Bassima Hakkaoui a passé en revue les réalisations accomplies par le Maroc en matière d'autonomisation de la femme et de son accès aux postes de prise de décision, soulignant que le Royaume qui dispose d'une politique publique pour la réalisation de l'égalité, considère ce programme comme une étape décisive pour la transition vers l'action pratique.
Après avoir noté que le nombre des femmes élues au Maroc s'élève à 6.376, la ministre a estimé que ce chiffre dénote les avancées et le développement réalisés par le Royaume dans le domaine de l'autonomisation politique de la femme.
De son côté, le président de la Chambre des Représentants, Rachid Talbi Alami a mis l'accent sur le rôle de la femme dans le développement de la société, mettant en exergue les compétences importantes de la femme marocaine, et qui sont susceptibles de lui permettre de s'acquitter pleinement et mener à bien des missions politiques, économiques et sociales.
Pour sa part, le ministre chargé de la Fonction publique et de la Modernisation de l'Administration, Mohamed Moubdii a indique que ce projet intervient alors que les pays de la région MENA sont dans une phase de transition démocratique, soulignant que ce programme permettra de consolider la participation de la femme dans la vie publique et la réalisation de l'égalité entre les sexes, à travers l'intégration méthodologique de l'approche genre dans les politiques publiques et les stratégies nationales et régionales.
Le directeur de la gouvernance et des partenariats au sein de l'OCDE, Martin Forrest, a, quant à lui, expliqué que ce projet encouragera la création de gouvernements inclusifs, mettant l'accent sur le rôle des parlements et des conseils élus dans la détermination des politiques.
Il a également salué les réalisations accomplies par le Maroc en matière de valorisation des droits de la femme, par le biais de la mise en œuvre de programmes visant la réalisation de l'égalité, notant que le Royaume est connu pour ses bonnes pratiques dans ce domaine et constitue un modèle à suivre en matière d'autonomisation de la femme.
(MAP)