Le président du Conseil représentatif des régions d'Indonésie, Irman Gusman, a souligné, mercredi à Jakarta, la nécessité de renforcer les relations avec le Maroc à tous les niveaux, en particulier dans les domaines culturel et commercial.
Le responsable indonésien a mis en avant, lors d'une rencontre avec une délégation marocaine composée de la vice-présidente de la Chambre des représentants, Rachida Benmessaoud, et Rachid El Menyari, membre de la Chambre des conseillers, les relations séculaires et distinguées unissant le Maroc et l'Indonésie, basées sur une volonté commune de coopérer dans divers domaines.
Il a également insisté sur l’importance de multiplier les visites des deux côtés, qui constituent un outil efficace pour échanger les expériences, notant que les deux pays partagent les mêmes objectifs en matière de consolidation de la démocratie et de réalisation du développement global au service de leurs deux peuples.
M. Gusman a relevé, à cet égard, que l'Indonésie et le Maroc demeurent parmi les pays pionniers en matière de lutte contre l’extrémisme et les idéologies radicales et dans la défense des valeurs de l’islam prônant la coexistence et la tolérance, appelant au renforcement de la coopération bilatérale dans le domaine de l'enseignement religieux et à œuvrer en vue de hisser le niveau des relations économiques et culturels ce qui est de nature à raffermir les liens entre les peuples marocain et indonésien.
Pour leur part, les députés marocains ont passé en revue, lors de cette rencontre, l’expérience parlementaire marocaine et exposé les grandes questions faisant l'objet de débats en vue du renforcement du processus démocratique dans le Royaume.
Ils ont exprimé à cet effet la volonté du parlement marocain de raffermir les relations distinguées existant entre le Maroc et l'Indonésie, mettant en exergue la stabilité dont jouissent les deux pays, grâce à leur défense de l’islam modéré et à la dynamique qu'ils connaissent en matière de consolidation de la démocratie.
Les deux parties ont fait part en outre de leur volonté commune de hisser les relations bilatérales au niveau d’un partenariat stratégique, vu que les deux pays partagent nombre de points communs aux niveaux culturel, religieux et civilisationnel.
Elles ont également convenu de multiplier les visites et de renforcer les relations parlementaires bilatérales, formant l'espoir que la coopération parlementaire servira de pont pour booster les relations dans d’autres domaines.
A signaler que la délégation parlementaire marocaine prend part à un atelier des parlements de l’Asie du Sud sur "L’efficacité du développement dans la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement durable" (ODD), organisé par l’Organisation mondiale des parlementaires contre la corruption (GOPAC), le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), la Banque islamique de développement (BID) et l'Assemblée du peuple d'Indonésie.
Cet atelier s’assigne pour objectif de mettre en lumière le rôle des parlementaires dans la garantie de l’efficacité des ressources du développement visant la réalisation des ODD, conformément à un projet lancé par la GOPAC lors de la Conférence mondiale des parlementaires contre la corruption, tenue à Yogyakarta en octobre 2015.
Un projet de guide des parlementaires, consacré au contrôle parlementaire des Fonds du développement et à l’observation de l’avancement de la réalisation des ODD à l’horizon de 2030, a été élaboré lors de cette conférence.
Les participants ont examiné, mercredi, ce projet de guide qui vise à fournir des conseils pratiques aux parlementaires, et ont suivi également des exposés sur le nouveau plan d’action au titre de l’année 2030 dans le cadre des ODD, ainsi que sur les expériences des filiales de la GOPAC.
La délégation marocaine a mis l'accent sur l'importance de la coordination dans les fora internationaux et de l'échange des expériences en vue de s'inspirer des bonnes pratiques quant au rôle que devra jouer le parlement dans la réalisation et le suivi des ODD, notant que ce rôle, de caractère horizontal, permettra d'assurer l'exercice des fonctions constitutionnelles dans les domaines législatif, de contrôle et d’évaluation des politiques publiques.
Les travaux de cet atelier, où le Maroc est le seul pays arabe africain participant, dureront 3 jours pour examiner les moyens de mise en œuvre des projets de développement, de soutien financier des opérations de contrôle ainsi que l’élaboration d’un guide parlementaire consacré à l’amélioration du contrôle parlementaire sur les ressources de développement.
(MAP)