Le président de la chambre des représentants, Rachid Talbi Alami, s'est entretenu, mardi à Rabat, avec une délégation du congrès américain des moyens de renforcer les relations bilatérales, particulièrement dans les domaines politique et économique.
Lors de cette entrevue, M. Talbi Alami a présenté un aperçu sur les nouvelles prérogatives du parlement marocain contenues dans la Constitution et mis en exergue le rôle de l'institution législative dans l'application des dispositions constitutionnelles.
Le Maroc a tiré profit des expériences internationales réussies qui visent l'élargissement du champ des libertés publiques et la consécration des principes de la gouvernance et du développement durable, a-t-il indiqué dans ce sens.
Il a souligné que le Royaume accorde un intérêt particulier à l'accord de libre-échange avec les Etats Unis, estimant qu'une mise en œuvre parfaite de cet accord n'est pas entravée par d'éventuelles lacunes du texte, mais plutôt par des différences de mentalités des hommes d'affaires des deux pays.
Selon le président de la première chambre, les hommes d'affaires marocains ont tendance à suivre le modèle européen, au moment où les opérateurs économiques américains ne connaissent pas suffisamment les opportunités d'investissement au Maroc.
Le Maroc est le portail de l'Afrique et les Etats Unis peuvent profiter de cette position stratégique pour booster leurs exportations vers les marchés africains qui abritent plus d'un milliard de consommateurs, a-t-il ajouté.
Il a rappelé, à cette occasion, que le Maroc est un pays qui jouit de la stabilité et de la sécurité politique, économique et sociale dans la région, et qui est engagé dans une série de réformes qui auront certainement un impact positif sur l'investissement, le commerce, le transport, l'agriculture et la promotion des entreprises.
En ce qui concerne la question du Sahara marocain, il a souligné que le Royaume est convaincu que l'instrumentalisation du dossier des droits de l'Homme dans les provinces du Sud ne pourra aucunement résoudre cette question qui est à l'origine un conflit maroco-algérien.
Convaincu que le capital humain est l'élément clé de toutes les politiques publiques, le Maroc a œuvré, depuis des années, pour consacrer le respect des droits humains dans toutes les régions du Royaume, a-t-il renchéri, ajoutant qu'à l'instar de leurs compatriotes, la population des provinces du Sud est représentée dans les différentes instances publiques et officielles, y compris le parlement et les conseils élus.
Pour sa part, la délégation américaine, composée de 14 membres représentant différents Etats américains au Congrès, a fait part de son soutien aux efforts onusiens visant la résolution du conflit autour du Sahara.
(MAP)