La modification de la mission de la MINURSO pour englober la surveillance des droits de l'Homme au Sahara est "une grave menace à l'entité nationale qu'on ne peut négliger en aucune manière" et "une flagrante atteinte à la souveraineté nationale", met en garde vendredi le Parlement, dans un communiqué rendu public à l'issue d'une série de réunions urgentes tenues par les deux Chambres.
Le Parlement a appelé la communauté internationale et le Conseil de sécurité à traiter ces développements avec la sagesse et la lucidité requises pour préserver le processus de négociations placé sous l'égide de l'ONU, en vue de parvenir à une solution politique réaliste et de compromis à la question du Sahara, en réponse aux attentes de la communauté internationale.
"Après avoir examiné profondément ces développements, le Parlement du Royaume du Maroc, qui suit avec une grande inquiétude les récents agissements visant à modifier la mission de la MINURSO dans les provinces du Sud, condamne vigoureusement ces manœuvres visant la souveraineté du Maroc sur ses terres", lit-on dans le communiqué.
Cette nouvelle donne fait fi des développement que connait le Royaume et de ses efforts continus en matière des droits humains, largement salués par la communauté internationale avec la mise sur pied de l'Instance équité et réconciliation (IER), l'adoption des nouvelles dispositions constitutionnelles élargissant le champ des libertés individuelles et collectives, la consolidation des institutions en charge de ce dossier, notamment le Conseil national des droits de l'Homme et ses commissions régionales, outre l'adhésion volontaire du Maroc à tous les mécanismes onusiens spécialisés, souligne la même source.
Rappelant l'attachement du Maroc au système international des droits de l'Homme, l'institution législative s'est déclarée "grandement étonnée" de cette initiative unilatérale, tant par son timing que par ses motivations, la qualifiant de "surprenante et d'injustifiée" au regard de l'ouverture et de l'interaction positive et régulière du Royaume avec l'ensemble des mécanismes onusiens de droits de l'Homme.
L'initiative s'aligne sur les thèses des séparatistes avec toutes les répercussions dangereuses que cela suppose pour la stabilité et la sécurité de la région, eu égard à la corrélation avérée et attestée, d'ailleurs par de nombreux observateurs internationaux et régionaux, entre les groupes séparatistes et les réseaux de trafic d'armes et d'êtres humains et du crime organisé dans la région, a ajouté le communiqué, estimant que cette situation nécessite une solution urgente à ce conflit artificiel sur la base de l'initiative d'autonomie dans les provinces du sud, qui a été considérée comme une proposition sérieuse et crédible par la communauté internationale.
(MAP)